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Millau. Pour la « liberté déconfinée »

Le 28 novembre était une journée nationale de mobilisation contre la « loi de sécurité globale ». A Millau, ils étaient plus de 300 à avoir pris possession de la place du Mandarous ce samedi après-midi à l’appel de plusieurs collectifs et syndicats.

Ils s’étaient donné rendez-vous à 14h sur la place du Mandarous pour un rassemblement pacifique afin de dire non à la « loi de sécurité globale ». Son texte très controversé fut l’occasion de remettre la liberté des individus et la liberté d’expression au cœur des prises de paroles et des réactions des manifestants.

« Nous sommes au pied du mur et nous sommes là pour faire prendre conscience aux gens que si on ne réagit pas maintenant, c’est le peuple tout entier qui sera bâillonné et soumis à une quasi-dictature ».

Cette loi, tout comme les confinements imposés à la population depuis le printemps, est considérée comme « une atteinte à la liberté » à laquelle les manifestants ne veulent pas se soumettre. Pas plus à cela qu’à un État qu’ils qualifient « d’autoritaire et de policier ». Le tout placé sur fond de violence policière dans une vidéo qui tourne en boucle sur les réseaux sociaux ces derniers jours. « Un acte isolé mais un acte quand même » dira un manifestant.

Symboliquement les manifestants ont brûlé leurs attestation de déplacement sur le bitume du cœur de ville.

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Il aura fallu plus de deux heures avant que le rassemblement prenne fin, ce qui a bloqué le centre-ville une partie de l’après-midi et qui n’était pas au goût de tout le monde, comme cette passante interrogée.

« Faire ça le jour où les magasins ouvrent pour la première fois depuis des semaines franchement, c’est n’importe quoi ! Qu’ils manifestent s’ils veulent, mais pas aujourd’hui, on ne peut pas circuler, les gens vont aller dans les grandes surfaces et dans les zones commerciales : ils provoquent exactement l’inverse de ce qu’ils défendent ! »

Malgré cela, il se pourrait bien que le mouvement soit reconduit à l’appel de collectifs et de syndicats le samedi 5 décembre, un peu comme une reprise de flambeau des samedis des gilets jaunes en 2019 qu’apparemment le confinement n’aura pas réussi à éteindre complètement.

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