Le 25 novembre est la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. L’égalité entre les femmes et les hommes est la grande cause du quinquennat, la lutte contre les violences sexistes et sexuelles en est le premier pilier.
Chaque année en France, environ 220 000 femmes sont victimes de violences psychologiques, physiques ou sexuelles de la part de leur conjoint ou ex-conjoint.
En 2019 146 femmes, 26 hommes et 27 enfants sont décédés dans le cadre d’homicides au sein du couple : 19 féminicides ont eu lieu en Occitanie, soit 13,2 %.
Lancé en septembre 2019, le Grenelle des violences conjugales a été l’occasion pour l’État de réaffirmer sa volonté de lutter contre le fléau des violences faites aux femmes. Au cours de l’année 2020 plusieurs mesures annoncées lors du Grenelle ont été engagées et sont en cours de réalisation ou réalisées. On peut citer à titre d’exemple l’élaboration d’une grille d’évaluation du danger pour les forces de l’ordre ou la création des 17 premiers centres de prise en charge des auteurs (dont un en Occitanie).
Durant la crise sanitaire, plusieurs mesures d’urgence ont été prises et la communication sur les dispositifs d’alerte a été renforcée :
• plateforme téléphonique 3919, de 9 h à 21 h tous les jours, week-ends et jours fériés inclus
• plateforme téléphonique 01.40.47.06.06, du lundi au vendredi de 9 h à 19 h, destinée spécifiquement aux femmes victimes de violences en situation de handicap
• plateforme 114 accessible par SMS en cas de danger immédiat
• plateforme de signalement en ligne
• dispositif d’alerte auprès des pharmacies qui permet aux victimes ou à leur entourage d’alerter un pharmacien à tout moment afin de faire le lien avec les forces de police et de gendarmerie intervenant alors en urgence
• permanences des services d’aide aux victimes et des associations spécialisées (CIDFF, France Victimes)
• mise en place d’un numéro national dédié à l’écoute des auteurs de violences (le 08.019.019.11 est ouvert du lundi au dimanche de 9 h à 19 h)
À l’échelle du département tous ces dispositifs ont été relayés et sont venus renforcer les moyens déjà mis en place comme :
• l’accueil de jour pour les femmes victimes de violences en 3 points du département
• le référent départemental violences, qui existe depuis 2012 et qui est nommé par le CIDFF. Il assure une mission de coordination de proximité pour permettre une prise en charge globale et dans la durée des femmes victimes de violences
• ou les téléphones « grave danger » attribués par le Procureur de la République aux femmes victimes de violences qui ont obtenu une ordonnance de protection et qui sont en décohabitation avec l’auteur
La préfecture de l’Aveyron a également installé dès mars 2020 la cellule de veille dédiée à la prise en charge opérationnelle des victimes de violences conjugales qui s’est réunie deux fois durant l’année 2020.
Malgré les difficultés liées au covid 19, toutes les structures du département ont adapté l’accueil, l’écoute et l’accompagnement des victimes de violences sexistes et sexuelles.
À noter que les forces de l’ordre ont observé une hausse d’environ 16 % du nombre de victimes de violences conjugales durant l’année 2020 en Aveyron.
Dans la suite du 25 novembre, la Préfète réunira le 4 décembre la commission départementale de lutte contre les violences sexistes et sexuelles dans le cadre du conseil départemental de prévention de la délinquance, dont le but est d’évaluer et coordonner les dispositifs d’écoute, de soutien et de prise en charge des victimes de violences.
