À la faveur d’une conférence de presse, Didier Bourdon le directeur du centre hospitalier de Millau, Fabienne Silly, directrice des soins, et Pascale Bauquis, directrice par intérim des Ehpad, ont fait le point sur la situation à l’hôpital de Millau.
Comme la tendance nationale, les chiffres sont légèrement à la baisse. Cela se traduit par un nombre moins important d’hospitalisations. Sur les 20 lits réservés aux patients « covid + », huit sont occupés : deux dans le service de médecine et six dans le services SSR (Soin de suite et de Réadaptation) sur le site du puits de Calès.
En revanche, des opérations non urgentes sont toujours déprogrammées explique Fabienne Silly.
« Nous travaillons quotidiennement avec les chirurgiens pour répondre au mieux aux besoins de la population ».
Depuis le début de la deuxième vague, 24 soignants ont été contaminés, à ce jour, ils ne sont plus que quatre (trois agents et un médecin qui travaille en téléconsultation.)
Concernant les Ehpad, « il n’y a plus aucun patient positif dans ces services et les tests effectués la semaine dernière après la détection d’un cas positif chez les soignants de Sainte-Anne sont tous revenus négatifs ». Les visites sont malgré tout, toujours interdites sur le site par mesure de précaution.
Une tendance rassurante
Le directeur de l’hôpital avoue être rassuré par la situation qui évolue positivement.
« On voit que le nombre de patients a beaucoup diminué, on était très inquiets la semaine dernière, mais comme au niveau national, la tendance est à la baisse localement et même dans le département ».
La seule exception est le service de réanimation pour lequel à Rodez, le nombre d’hospitalisations ne baisse pas ou très peu à ce jour.
Raison et prudence
Didier Bourdon évoque l’allègement du dispositif « covid + » qui pourrait intervenir la semaine prochaine, mais qui reste pour l’instant encore bien d’actualité.
« Les médecins ont autant été surpris par la croissance que par la décroissance des chiffres, mais nous ne voulons pas changer constamment de dispositif, cela demande beaucoup de travail et d’adaptation aux professionnels : je n’imagine pas démanteler les secteurs covid + pour les remettre en ordre une semaine après : si on le fait, il faudra qu’on soit sûrs de notre coup ».
Dans un cas comme dans l’autre, le centre hospitalier est prêt à s’adapter à l’évolution de la situation et si elle devait se dégrader, le matériel prévu pour augmenter la capacité d’accueil et l’ouverture de lits en USC (Unité de Surveillance Continue) est dans les murs, et le personnel soignant a été formé en début de semaine pour travailler dans cette unité.
Tout le monde espère bien entendu que la décroissance se poursuivra, doucement, mais surement, et que d’ici quelque temps la situation redeviendra quasi normale.
En attendant, chacun est appelé à continuer de se mobiliser et de poursuivre les efforts concernant le respect des gestes barrières et des mesures sanitaires en vigueur.