S’il y en a une qui ne goûte guère l’initiative unilatérale de certains maires de l’Aveyron de signer des arrêtés municipaux autorisant la réouverture des commerces non essentiels, c’est bien la préfète de l’Aveyron, Valérie Michel-Moreaux.
Dans un communiqué plein d’autorité, la préfète rappelle en effet que « le décret du 29 octobre 2020 prescrivant les mesures de confinement nécessaires pour faire face à l’épidémie de COVID-19 liste de manière précise les activités commerciales autorisées à ouvrir au public et qui doivent permettre de répondre aux nécessités essentielles de la vie courante ».
Et de taper sur les doigts des maires un peu trop entreprenants… « Il semble que certains maires souhaitent prendre des arrêtés visant à autoriser tous les commerces à ouvrir leurs établissements au public en contradiction avec le décret du 29 octobre 2020. La préfecture de l’Aveyron rappelle avec la plus grande fermeté que ces arrêtés sont illégaux. En aucun cas, ils ne permettent aux commerces non essentiels d’ouvrir à la clientèle. Si de tels arrêtés municipaux venaient à être pris, la Préfecture les défèrera sans délai auprès du tribunal administratif. »
La préfecture de l’Aveyron appelle aussi l’attention des commerçants non autorisés par le décret, et qui souhaiteraient ouvrir leurs établissements durant la période de confinement : « ils s’exposent à des poursuites pénales et à être privés du bénéfice des aides de l’Etat prévues sur cette période, souligne Valérie Michel-Moreaux. La période de confinement a pour objet de militer la circulation du virus COVID-19 très présent sur le territoire français et particulièrement en Aveyron. Il convient de limiter les interactions susceptibles de favoriser sa propagation, il en va de la responsabilité de chacun. »