Actualité

Millau. L’aire d’accueil pour les gens du voyage coûte cher

Le rapport annuel d’activités de l’aire des gens du voyage de l’année 2019 a été présenté en conseil communautaire le 23 septembre, et le le constat est sans appel : elle est de moins en moins utilisée et elle coûte cher.

Depuis 2011 comme la loi le lui impose, la commune de Millau s’est dotée d’une aire d’accueil réservée aux gens du voyage d’une quarantaine d’emplacements caravane. Elle a été implantée au lieu-dit le Rouquet-La Manne entre Millau et Aguessac. Sa gestion a été confiée à la société Vago dans le cadre d’un contrat de délégation de service public (DSP) du 1er janvier 2020 au 31 décembre 2023. Celle-ci a présenté le rapport de fréquentation pour l’année 2019.

L’aire des gens du voyage entre Millau et Aguessac. ©DR

Une fréquentation en baisse

Depuis 2017, la fréquentation est en constante baisse pour atteindre en 2019 seulement 12 % de taux d’occupation annuel. Les 265 personnes qui ont fréquenté cette aire (dont 66 % de mineurs) ne représentent que 74 familles qui sont présentes très saisonnièrement, entre les mois d’avril et de septembre malgré une ouverture à l’année.

Publicité

Bien que les tarifs soient peu élevés (dépôt de garantie : 100 € par emplacement, tarif séjour : 3 € par jour par caravane, eau : 3 € par m3, électricité : 0,10 € par kWh.), les gens du voyage ne viennent pas.

Le compte d’exploitation de l’exercice 2019 fait apparaître un déficit d’exploitation de 103 928 €.

Les recettes s’élèvent à 5 541 € (dont 1 264 € d’eau et 1 616 € d’électricité), soit un montant perçu de redevances journalières de 2 661 € (recettes directes).

La Communauté verse au délégataire une contribution financière, dont le montant est égal à 75 % du déficit enregistré sur l’exercice, soit pour 2019, la somme de 77 946 € (en augmentation par rapport au montant 2018 de 72 033 €).

Cependant, bien qu’elle soit une charge financière pour la communauté de communes, l’aire doit être maintenue ouverte et en bon état.

En effet, toutes les communes de plus de 5 000 habitants (et même parfois les plus petites) sont obligées de mettre à la disposition des gens du voyage une aire d’accueil.

Sans ce dispositif, elle ne pourrait pas lutter contre les implantations sauvages de certaines communautés, comme ce fut plusieurs fois le cas dans notre région sur les terrains de la Maladrerie ou plus récemment à Creissels sur le terrain de foot.

Bouton retour en haut de la page