Cinéma

Millau. « La femme des steppes, le flic et l’œuf », avec le Club Ciné MJC

Lundi 21 septembre à 20h30, le club-ciné de la MJC et le cinéma de Millau vous proposent « le plus grand voyage, le plus dépaysant possible que l’on puisse faire pour le prix d’un ticket de cinéma ! » (C.Lipinska), avec le film du réalisateur chinois Wang Quan’an « La femme des steppes, le flic et l’œuf »

Synopsis

Le corps d’une femme est retrouvé au milieu de la steppe mongole. Un policier novice est désigné pour monter la garde auprès du cadavre.

Dans cette région sauvage, une jeune bergère, malicieuse et indépendante, vient l’aider à se protéger du froid et des loups.

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Dulamjav Enkhtaivan est la bergère.
Norovsambuu Batmunkhi est le policier.

En 2011 Wanc Quan’an avait tourné « Au pays du cerf blanc »

« Quand le film a été sélectionné à Berlin en 2012, les censeurs ont vraiment paniqué, et ont demandé encore des coupes, toujours des coupes.J’ai été obligé de m’exécuter, et le film montré à la Berlinale était comme vidé de toute sa substance.
Pour moi ce fut une expérience terriblement traumatisante : toute cette énergie dépensée pour un résultat si dérisoire…J’avais laissé dans cette expérience toute ma motivation, je n’avais même plus envie de penser à un projet. Pendant 6 ans j’ai voyagé en me demandant si je réaliserais jamais un autre film. »

« La femme des steppes, le flic et l’œuf »

« J’aime beaucoup tourner des films dans la nature. On y retrouve cette liberté qui m’est chère. Le film est inspiré de l’histoire authentique d’un policier. Au départ on voulait le tourner en Chine, mais c’était trop compliqué; non seulement une histoire de policiers doit passer par le bureau de la censure, mais en plus elle doit être visée et acceptée par les services de police. Tourner en Mongolie me permettait d’avoir moins d’obligations.
A travers ce film je voulais montrer le rapport profond que l’homme entretient avec la nature. En Mongolie, dans la steppe, la notion du temps est totalement différente. On y réfléchit différemment dans une perspective du temps qui est celle de l’histoire de l’humanité.

Quand je suis parti, je n’avais pas de scénario fini et pas de comédiens. Trouver des comédiens non professionnels est un type de recherche qui permet de rencontrer des gens dont les traits de caractère correspondent à ceux des personnages. Pour moi c’est comme chercher de l’eau dans la mer, c’est tout à fait naturel. La jeune bergère avait une personnalité très forte et une sagesse extraordinaire. Elle est très saine, toujours en attente de l’amour, elle vit avec ses 4 enfants, de 4 pères différents. Elle est indépendante et m’a beau coup touché.

Quand on travaille avec des non-professionnels, il ne faut pas essayer de les changer, il faut protéger leur authenticité.Certaines situations peuvent être difficiles à interpréter pour des comédiens : uriner, jouer une scène sexuelle. Mais pour eux cela ne pose aucune difficulté, c’est une chose ordinaire dans la vie. Nous nous rajoutons la moralité, ce n’est pas leur cas. »

Quelqu’un a dit que ce film était une lettre d’amour de son réalisateur à la nature… Wang Quan’an

Contact : clubcinemjc@hotmail.fr

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