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Millau. Le Burger King, c’est toujours non !

Réunies sur le rond-point de Bellugues, lieu de la future implantation du Burger King, soixante personnes ont à nouveau manifesté leur opposition à la venue du « géant de la malbouffe » à l’entrée de la ville.

Un collectif citoyen et de riverains soutenus par le mouvement des Gilets jaunes et la confédération paysanne de l’Aveyron ainsi que par quelques sympathisants, a pris possession du rond-point pour un pique-nique tiré du sac vendredi 28 août en fin d’après-midi.

Chacun à son niveau agit contre l’implantation du fast-food. C’est le cas de l’association pour la défense de Bellugues, des riverains et des usagers du quartier, présidée par Doq Vernel qui s’oppose catégoriquement au projet pour plusieurs raisons.

« Nous allons interpeller la sous-préfecture sur la question de l’insécurité routière liée à l’entrée et à la sortie du Burger King sur un axe où le flux de voitures et de camions est déjà très important, et sur lequel les gens roulent vite ».

À cette insécurité s’ajouteraient les nuisances olfactives et sonores d’un restaurant ouvert 7/7 jours avec une amplitude horaire conséquente. Le parking prévu pour une quarantaine de véhicules ne pourrait finalement en accueillir qu’une vingtaine si on tient compte de la place pour les personnes à mobilité réduite, des emplacements réservés aux livreurs et des voitures de la vingtaine d’employés présente. Impensable pour l’association qui s’interroge.

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« L’établissement est prévu pour 230 couverts : on est bien loin des 20 véhicules, où les gens vont-il se garer ? »

Enfin, la présidente rappelle que le rond-point a été réalisé par l’entreprise paysagiste Marc pour représenter Millau, son environnement et son patrimoine, un paradoxe « quand on arrive des gorges du Tarn et qu’on tombe dès l’entrée de la ville sur un bâtiment de sept mètres de haut et 403 m2 au sol symbole de la mal bouffe américaine ».

Avant de se retrouver autour du verre de l’amitié et d’un pique-nique « 100% bouffe locale » dont même la météo capricieuse n’aura pas eu raison, chaque représentant des mouvements a successivement pris la parole pour expliquer les principales motivations. Si les Gilets jaunes se disent « de tous les combats qui leur semblent justes » Sébastien Persec porte-parole de la confédération paysanne parle d’un « combat pour l’avenir et la vie qu’on veut avoir demain ».

Christian Rouquayrol (Confédération paysanne) précise le sens de son engagement de longue date dans le combat contre la mal bouffe « Il faut réfléchir à ce qu’on veut pour la société de demain, mais surtout refuser tout de suite ce qu’on ne veut pas et le Burger King en fait partie ! »

Que le non soit catégorique pour certains ou plus nuancé pour d’autres qui ne remettent en cause que le lieu d’implantation, tous assurent que ce n’est que le début de ce qui pourrait être la petite sœur de l’affaire du « Mc Do ». 21 ans plus tard, en tout cas à Millau, c’est toujours non !

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