Lors d’une conférence de presse, Philippe Ramondenc a confirmé son engagement pour le second tour des élections municipales et a précisé qu’aucun accord n’avait été ni trouvé ni envisagé récemment avec les deux autres listes.
Bien que des rencontres et des tentatives de rapprochement aient eu lieu il y a plusieurs mois, aucune d’entre elles n’a abouti. Il a décidé de se maintenir au second tour par respect pour son électorat et ses colistiers et parce qu’il continue de croire « qu’une autre politique est possible, même si elle dérange ».
« Contrairement à ce que certains peuvent penser, je ne vais faire élire personne, je donne le choix aux gens, je suis libre et je garde le cap ! »
Toujours le même ADN
Motivé par la volonté de proposer une politique différente, « plus humaine, et qui sorte de cet éternel clivage droite-gauche et de la soupe politicienne locale », le professeur de collège, élu de l’opposition repart en campagne avec le même programme renforcé par deux propositions : le non cumul des mandats et la diminution des indemnités des élus (entre 15 et 20 %).
Concernant les grandes propositions du programme, elles sont toutes « tournées vers la population et son territoire, dans une démarche de proximité et de sincérité, comme l’engagement ne pas augmenter les impôts ou de rendre la ville plus propre ».
Des choix assumés
Philippe Ramondenc espère que la crise que nous venons de traverser « aura prouvé la nécessité de maintenir les hôpitaux de proximité », et souhaite « renforcer et développer l’offre de soin localement ».
C’est le principal point de désaccord avec les autres listes que le candidat défend bec et ongles depuis le début de la campagne accusant l’équipe de Millau Naturellement « de tenir un double discours dans les médias et sur le terrain à la rencontre de la population ».
« Emmanuelle Gazel n’est pas claire, elle fait une campagne populiste ».
« L’hôpital médian, c’est une question de choix politique », explique Philippe Ramondenc.
« Ce qui a été dit jusqu’à présent est un tissu de mensonges : il faut dire la vérité aux Millavois, l’hôpital est classé A en matière de sécurité, il y a des moyens pour l’agrandir et le garder à Millau ».
L’équipe affirme qu’elle « gardera le cap concernant le maintien de l’hôpital à Millau pour la population et pour tous les emplois qui y sont associés », égratignant au passage le maire sortant.
« Quand Christophe Saint-Pierre parle d’attractivité, je me pose la question : est-ce qu’une ville sans hôpital est une ville attractive » ?
Double peine pour le candidat Saint-Pierre lorsqu’on aborde l’économie et le commerce.
« C’est une compétence de la Communauté des communes, mais la mairie doit s’emparer aussi du sujet, c’est dommage de s’apercevoir en fin de mandat de mener une politique économique et de trouver des solutions en fin de mandat ».
Le bilan de son adversaire ne trouve pas plus grâce à ses yeux même s’il reconnait une « meilleure gestion depuis une paire d’années »
« Je ne suis pas là pour faire rêver les gens avec un programme irréalisable ou qui endette la ville, nous gardons notre ligne de conduite, nous n’avons rien trahi. Le cœur d’un pays ce sont les territoires, il faut se battre pour les défendre ».
