L’équipe du théâtre de la Fabrick a souhaité faire un point sur cette période de confinement concernant l’avenir proche et la programmation de la compagnie Création Éphémère ; l’occasion à travers eux, de parler du monde du spectacle et des artistes.
Le 13 mars dernier, jour de représentation « d’Être Humain » (une création de la Compagnie Création Éphémère d’Emmanuel Darley) a sonné l’arrêt de l’activité de la Fabrick ainsi que l’annulation d’une trentaine de dates. Contrairement à d’autres secteurs, le monde du spectacle vivant est quasiment à l’arrêt. Kévin Perez en souligne les difficultés ainsi que celles de tous les artistes.
« J’ai une pensée pour tous les artistes, qui n’ont pas la chance d’avoir comme les comédiens le régime des intermittents du spectacle et se retrouvent en grande difficulté, comme les auteurs, les plasticiens… Nous-mêmes intermittents, sommes soumis à un régime dans lequel il faut atteindre un certain quota d’heures pour déclencher des droits, ce qui va être impossible pour l’an prochain après six mois sans activité ».
Pour le moment, Le monde du spectacle n’a aucune échéance de reprise, et à l’heure actuelle, le gouvernement a fait des annonces, mais aucune d’entre elles n’a été décrétée officiellement.
« L’ensemble de la profession reste très vigilant sur la suite et sur le devenir de nos métiers notamment avec le collectif des intermittents aveyronnais pour préparer la suite ».
Le début de la suite
Même si elle n’est pas restée inactive pendant le confinement notamment avec les écoutes éphémères, la Fabrick pense à la suite. L’avenir n’est pas très dégagé et les organisateurs avouent « être dans le flou », mais ils ont d’ores et déjà reprogrammé quelques dates et prévu de maintenir la huitième édition de la « Fabrick des z’enfants » au mois de juillet. Vincent Dubus précise « qu’elle se déroulera sous un format un peu différent avec plusieurs représentations par jour ».
Un dernier rendez-vous avec les élèves de la compagnie est même prévu dans les murs du théâtre en respectant les mesures sanitaires en vigueur sous forme de scène ouverte.
La salle passera d’une centaine à une trentaine de places et les acteurs auront la parole sur « ce qu’ils viennent de vivre et ce qu’ils ont eu envie de défendre ». Après avoir travaillé sur les propositions de chacun à distance, les 13 et 14 juin vont se succéder sur scène des groupes de cinq élèves pour clôturer l’année sur une note théâtrale et dire aux gens « qu’aller au théâtre, ce n’est pas plus dangereux que de se rendre faire ses courses ».
Le projet de la saison 2020/2021 est déjà sur les rails, le titre provisoire de l’œuvre c’est « le secret », écrit par Sylvain Levey, sur l’homosexualité, « la difficulté de la vivre et de la dire ».
Malgré les contraintes, tous espèrent pouvoir présenter la création au public en novembre 2021.
