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Millau. « Ségur de la santé : Grand prix du mépris ! »

A juste titre, vous les avez applaudis tous les soirs à 20 heures. « Jupiter », président des riches, son 1er ministre, ont multiplié les remerciements et promis le meilleur pour les personnels soignants, assurant, médailles à l’appui, que le jour d’après n’aurait rien à voir avec le jour d’avant.

Il y a quelques jours, Edouard Philippe a lancé le « Ségur de la santé », et sans présager du résultat, on peut affirmer que c’est très mal parti. Il y a tout d’abord le choix contestable, comme chef d’orchestre de ce show, de madame Notat, ex-secrétaire nationale de la CFDT, qui en son temps a soutenu le plan Juppé, coup d’envoi d’un processus de casse de l’hôpital public dont on mesure aujourd’hui les désastreuses conséquences !

Il y a ensuite le tri sélectif des intervenants ; la CGT, premier syndicat dans la fonction hospitalière, censurée au profit de la CFDT largement minoritaire. De nombreux collectifs dont celui des infirmiers de blocs opératoires, toujours en première ligne pendant la crise, ont été exclus. On en comprend les raisons, à l’écoute du Premier ministre osant annoncer que le « Ségur de la santé » se situerait dans le prolongement du plan santé 2022, initié par Agnès Buzin, ex-ministre.

Ce plan santé prévoyait entre autres comme mauvais coups, la suppression d’emplois, la fermeture de services et de 300 hôpitaux de proximité. C’est dans ce cadre, que s’inscrit le projet scélérat d’hôpital médian en lieu et place de ceux de Millau et de Saint-Affrique que certains, les cours de la bourse à la place du cœur, continuent de revendiquer, ne tirant aucune leçon de ce que nous venons de vivre douloureusement.

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Je le dis au passage, le 28 juin, pensez à celles et ceux qu’à juste titre, vous avez applaudis. Ne faites pas élire comme maire quelqu’un qui depuis 20 ans, approuve les plans de casse des hôpitaux de proximité.

Ce début de show gouvernemental démontre que les belles paroles, celles qui ont osé usurper « les jours heureux », du Conseil National de la Résistance ne se concrétiseront que dans le cadre de luttes de grande ampleur, afin d’augmenter les salaires, d’en finir avec les suppressions de lits, les fermetures de services et d’hôpitaux, d’acter la fin du secteur privé lucratif dans la santé, et de créer des milliers d’emplois dans les EPHAD et les hôpitaux publics.

Il faut dire la vérité, ces mobilisations devront remettre en cause le logiciel capitaliste qui partout dans le monde est en échec. Nous ne pourrons faire l’impasse sur l’urgence d’une grande révolution fiscale, faisant contribuer les plus riches, rétablissant l’impôt sur la fortune, taxant les revenus financiers, luttant, par un prélèvement à la source des bénéfices contre l’évasion fiscale, favorisant les PME, l’artisanat, le commerce, créateurs d’emplois. En fait, le choix est simple : soit les intérêts de la finance, vorace et inhumaine, soit du monde du travail et du respect de la nature.

André Perez,
Parti Communiste Français

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