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Millau. La section millavoise du PCF commémore le 27 mai

Mercredi 27 mai, les membres de la section de Millau du Parti Communiste Français se sont rassemblés (toujours dans le respect des règles sanitaires) place des Martyrs de la Résistance.

Devant la plaque commémorative, ils ont déposé une gerbe pour célébrer la journée nationale de la résistance et la création du Conseil National de la Résistance.

Jacques Nicol, secrétaire de la section de Millau a lu ce discours :

« Ce 27 mai, journée nationale de la Résistance, nous voulons célébrer également la création du Conseil National de la Résistance né en 1943.

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Cette journée rend hommage, aussi, à tous celles et ceux qui ont combattu et à celles et ceux morts durant cette guerre.

Au nom d’une insupportable théorie de la race supérieure et de la préférence nationale, dans les camps de la mort du régime nazi, l’horreur se répand sans limites, au service d’une obsession démente : l’anéantissement des juifs d’Europe, la haine de l’autre, le refus de la différence nourrissent une bête immonde. Parce qu’ils sont juifs, tziganes, communistes, syndicalistes, socialistes, résistants, homosexuels ou handicapés, des hommes, des femmes, des enfants font figure de parasites à éliminer.

C’est face à cette idéologie délirante qu’une certaine France va se lever.

Une France qui dit “ non ” à l’envahisseur et “ oui ” à la Liberté. Le 18 juin 1940, alors qu’une partie de notre pays est occupée par les Allemands, le Général de Gaulle lance depuis la BBC son appel à la résistance.

La veille, à Draguignan, Charles Tillon, membre de la direction du PCF, lançait lui aussi son appel au “ peuple des usines, des champs, des magasins, des bureaux, les commerçants, les artisans, les intellectuels, les soldats, les marins, les aviateurs encore sous les armes à s’unir dans l’action ”.

La Résistance, née du plus profond des peuples, joua un rôle déterminant dans les pays occupés, des montagnes de la Yougoslavie aux maquis du Limousin. C’est à eux qu’il nous faut penser aujourd’hui. Levés pour refuser l’inacceptable, ils combattirent le fascisme au péril de leur vie, de celle de leurs proches.

Ils sont l’orgueil de notre peuple qui ne plie pas devant l’abominable.

Ce 27 mai 2020, nous voulons célébrer la naissance du Conseil National de la Résistance et l’incroyable défi que se sont fixés des hommes et des femmes d’imaginer la France dans laquelle ils rêvaient de vivre pour restaurer la République des Lumières.

Deux ans après, dans une France en ruine, un gouvernement réunissant des ministres gaullistes, de la SFIO et du PCF, reconstruit le pays en faisant le choix de mettre en œuvre des avancées sociales, économiques et politiques majeures, complétant les conquêtes du Front populaire : les femmes votent pour la première fois le 29 août 1945, la Sécurité sociale est inventée et mise en place par Ambroise Croisat, tout comme notre système de retraite par répartition, le gouvernement nationalise les Houillères, Renault, les banques de dépôt et la Banque de France, l’électricité et le rail. Le droit à l’éducation et à la culture pour tous est instauré.

Cette actualité de la résistance est tellement vivante aujourd’hui. À l’heure où tout le monde s’interroge sur les moyens de reconstruire nos pays, mis à l’arrêt par la pandémie.

Car cette pandémie met elle aussi au cœur du débat le choix de société dans laquelle nous voulons vivre, en portant l’exigence de traiter en profondeur les racines du mal.

Elle révèle au grand jour les conséquences de ce modèle économique sur nos vies ; un modèle dédié à la finance qui a misé sur la course au profit, l’exploitation des êtres humains, des ressources naturelles, choisissant d’affaiblir le rôle des États et de ses services publics.

Ce n’est pas de cette société que nous voulons pour nos aînés, nos enfants et nous-mêmes, il est temps d’inverser les valeurs et de mettre en avant l’humain et la planète ».

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