Opinion

« Massacre sur le sentier des Cazelles » : la réponse de l’agriculteur exploitant

Dans l’article transmis par un « promeneur solitaire anonyme », je suis présenté comme un « sauvage », tel Attila qui a pratiqué la politique de la terre brûlée et qui profite du confinement pour commettre ce méfait. Je ne puis admettre et tolérer que l’on stigmatise ainsi mon travail sur des parcelles dont je suis propriétaire.

A ce jour, je suis le seul agriculteur « rescapé » sur la commune de Comprégnac qui comptait quatre exploitations en 2003 et je perpétue l’exploitation familiale. Je me permets de rappeler ici que ma profession est celle où il y a le plus de faillites et des drames humains. Il est donc impératif pour qu’une entreprise soit viable d’optimiser le travail et d’harmoniser les parcelles.

Je voudrais apporter les précisions suivantes :

• Il ne s’agit aucunement d’un massacre sauvage, ni d’une déforestation massive ou encore d’une destruction d’un joyau du patrimoine rural comme le présente l’auteur de cette tribune, mais d’un simple défrichement d’une parcelle agricole que j’ai acquise en bonne et due forme auprès d’un ex-agriculteur de la commune, au travers de la SAFER et dont je suis propriétaire de plein droit.

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• Sur cette parcelle se trouve une cazelle autour de laquelle j’ai laissé quelques arbres afin de préserver son environnement immédiat.

• L’acquisition de cette parcelle contiguë à la mienne me permet ainsi de travailler plus commodément la surface de mon champ dans le cadre de mon activité agricole.

Ce « promeneur solitaire anonyme » semble ignorer la loi sur la propriété privée et parle d’un sentier balisé qui permettait « une si belle promenade appréciée de tant de promeneurs ».

Je précise que le droit de passage sur ce sentier à travers des parcelles agricoles privées, a été donné par les différents propriétaires par une convention qui stipule que cette autorisation est précaire et ne grève aucunement les fonds d’une servitude quelconque et qu’il pourra être dénoncé à tout moment par l’une ou l’autre partie. Faudra-t-il en arriver à cet extrême ?

Alexis Treillet
Agriculteur exploitant du GAEC « Les Trois Jasses »

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