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Millau. Les anciennes de SAVA au point mort

Il avait pourtant suffi d’un seul quart de tour (de manivelle) à cette nonagénaire « NN Renault » (qui a vu le jour en 1929), sa campagne de préparation amont terminée, pour se positionner tête de liste « Renault » en vue d’annoncer le premier rassemblement de la saison des anciennes de SAVA, initialement prévu le 5 avril sur la place Emma Calvé et reporté pour les raisons de crise sanitaire.

Dispensée de « ballotage », à 91 ans, fidèle à sa devise marketing de l’époque qui accompagnait son lancement « Rien ne l’arrête », la doyenne de SAVA s’apprêtait à repartir pour un nouveau challenge, entrainant dans son sillage deux de ses « jeunes colistières » de la marque : une « Celtaquatre » de 1936, mais pas n’importe quel modèle, « un coach », pour mieux la « driver », étiquetée à sa sortie, « SAUR » , Société Anonyme des Usines Renault (1922-1945) et « une Caravelle » de 1964, comme pour prendre de la hauteur, estampillée « RNUR », Régie Nationale des Usines Renault (1945-1990).

Bref, une histoire de famille pour lancer la saison 2020, toutes trois fières de leur longévité qui se traduit par un âge moyen « pivot » respectable de 77 ans, justifiant leur régime de « surcote », sans pour autant, comme leurs autres consœurs, avoir la moindre intention de raccrocher. La « NN » visant même un nouveau mandat qui la conduira, à son rythme et dans sa grande sagesse, vers le statut honoraire de « centenaire ».

Ce n’est que partie remise pour cette élue du jour, qui reste disponible, le moment venu, pour le premier rendez-vous à venir. Sachant que le moteur, tout comme ceux des autres anciennes, « ne toussant pas », il n’y aura aucun risque de contagion si ce n’est celui de se laisser séduire par le charme d’une d’entre elles, de franchir le pas, et de renouer alors, après plusieurs semaines de cantonnement, avec le goût du voyage dans le temps et le climat convivial porteur de lien social qui entoure ces rassemblements.

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