C’est par cette célèbre phrase de jacques Chirac en 2002 au sujet du climat, et détournée pour l’occasion, que Jérôme Rouve a débuté son dernier point presse avant le premier tour des élections municipales : « La maison brûle et nous regardons ailleurs ».
« Nous avons deux solutions, soit on continue d’écouter et de dire des mensonges, soit on dit la vérité, et la vérité c’est que la situation économique de la ville est inquiétante. Même si l’on est d’accord pour dire que le prochain mandat doit être celui du social, de l’écologie, de la culture, cela passe inévitablement par la création d’activité et d’emplois qui créent de la richesse ».
Jérôme Rouve regrette « le niveau des interventions des uns et des autres, l’éternel combat stérile droite gauche » et propose des « solutions concrètes », mettant en avant son expérience. « Ça, je sais faire, c’est mon ADN, j’ai créé mon premier emploi et depuis j’ai créé directement et indirectement plus de 700 emplois ».
« Un emploi, c’est environ 10 000 euros de recette pour la collectivité. Chaque année 130 emplois sont détruits à Millau pendant que Rodez en créé 140 dans le même temps, (chiffres de pôle emploi) ».
Nous avons dressé une liste non exhaustive de propositions avancées par la liste « Millau Demain » pour générer 100 emplois par an.
- La création d’un fond d’investissement local. « Je m’engage à faire porter 500 000 € par des investisseurs privés qui lèveront 500 000 € de plus du public, soit un million d’euros dont pourraient bénéficier des porteurs de projets sous forme de prêts à taux zéro ».
- La mise en place d’un concept « parrain pour entreprendre », des tuteurs pour les jeunes créateurs.
- La création de l’école des métiers « attendues par un très grand nombre de professionnels de chefs d’entreprises et d’artisans millavois que j’ai rencontrés ».
- « Adhérer au dispositif « Territoire zéro chômeur de longue durée », auquel j’ai déjà candidaté en mon nom pour la ville : je suis surpris que le maire actuel et la vice-présidente de la Région en charge de l’emploi ne l’aient pas déjà fait ».
D’autres pistes sont envisagées qui passeraient par des chantiers associatifs de réinsertion, comme une ressourcerie ou un restaurant d’insertion. « L’activité économique est un vecteur d’insertion ».
Les trains sont passés
« Il y a, à Millau des trains qui sont passés : on ne les a pas pris, il ne faut plus les laisser passer ».
Prenant l’exemple de l’entreprise Louisiane à la Cavalerie qu’il a aidée à s’implanter et qui voulait se développer en apportant une cinquantaine d’emplois supplémentaires, il constate : « personne ne l’a appelé, aujourd’hui il s’est développé en Bretagne. Si on avait appelé ce monsieur, on aurait gardé les emplois sur le territoire ».
Le candidat se désole et enfonce le clou :
« Depuis des mois, l’entreprise Canat connaît de grosses difficultés, aujourd’hui, elle est en redressement judiciaire, ce sont une quarantaine d’emplois qui sont directement menacés : une fois de plus Millau va perdre une entreprise ! »
Le candidat affirme que « l’élu doit accompagner l’emploi, même si c’est une compétence de la Communauté des communes, il doit être constructif et productif ».
À propos de trains, il évoque un gros projet sur Millau en lien avec l’hydrogène : « Millau dispose de toutes les ressources nécessaires pour développer ce projet et devenir une plateforme extraordinaire de l’hydrogène. Ce projet pourrait être mis en service en lien avec les trains et ainsi développer la ligne Béziers-Neussargues qui ne fonctionne pas ».
« Ce n’est pas le projet du siècle, d’autres y ont déjà pensé, mais cela fait partie de pistes qui seraient porteuses d’emplois ».
La plupart des idées du candidat, « n’ont jamais été envisagés par les municipalités précédentes ni par les candidats d’aujourd’hui ». Il est « animé par la volonté de dynamiser l’économie locale », les projets sont nombreux et il l’assure, « réalisables en allant chercher des subventions et en mettant à profit un réseau national tissé tout au long de sa carrière de chef d’entreprise ».
« Nous ne résoudrons pas les problèmes actuels avec les recettes d’hier ».