Exposition

Millau. Entrez dans les mondes parallèles

Les créations artistiques de Sophie Peynet ont pris possession des lieux. L’espace est transformé, le visiteur est invité à emprunter un chemin, la voie qui le mènera dans les « mondes parallèles ».

Cette belle aventure, bulle duelle et bouillonnante, est à découvrir jusqu’à fin mars dans les jardins de la mairie à l’Espace culture.

Sophie Peynet nous parle de son travail. « Cette exposition est l’aboutissement d’un travail de recherche d’une dizaine d’années sur les hautes températures en céramique et le verre, et plus récemment sur l’or. Des techniques que j’ai apprises lors de différentes formations en Chine sur la transmission des techniques ancestrales de la porcelaine, à la manufacture de Jindezhen, à Shangai, ainsi qu’à Sèvres.

Une démarche artistique qui s’inscrit dans une recherche d’équilibre à travers la matière, par la transparence et l’opacité, le noir et le blanc, le brillant et le mat. Une démarche d’équilibre semblable à celle qui s’impose à nous dans la vie.

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Des oppositions aussi dans les modes de cuisson et leurs différents paliers. La température va révéler la pièce. Pour la céramique, ce sera dans sa montée en température et pour le verre dans sa descente. De là naîtront des effets d’Eau, de Bouillonnement et d’Écume de mer.

Pour ce qui est de la création de mes pièces en céramique et verre, il y a un travail sur la forme : à travers le contenu et le contenant, le vide et le plein.

Ma démarche s’inscrit dans un questionnement quant à mon rapport au monde et mon parcours de vie. Ma passion pour l’astronomie et la navigation ont nourri mes questionnements sur l’univers, sur mon rapport à l’autre, à l’être, à la vie, à la mort, au cosmos, à la cosmogonie et ses forces telluriques.

Quelle est notre mission sur terre, que nous faisons de ce “passage », dans cette instance que l’on nomme VIE.

Ma démarche esthétique est de conjuguer l’éternelle quête du “Beau”, à la sublimation à laquelle elle doit donner lieu.

Offrir l’illusion… l’illusion de la vision.

Ce feu destructeur, si créateur.

Figer la matière tout en donnant vie à l’œuvre.

Immortaliser une émotion, comme si la pièce aller bouger, Vivre. !

Lui redonner vie à travers le feu.

Quand le parcours de Vie nourrit l’espace créatif qui sommeille en nous et que les signes viennent nous aider à réajuster notre trajectoire… alors… cette transformation laisse place à l’alchimie de la matière… C’est ce que l’on peut nommer une Œuvre.

Je terminerai en faisant référence à Patrick Burensteinas lorsqu’il évoque que “l’alchimie permet de réaliser l’impossible” et qu’il se questionne : “y a-t-il un secret à l’intérieur de la matière » ?

L’alchimie est un art, une voie théurgique ».

 

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