Millau. L’arlésienne de l’enseignement supérieur

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Christian Fabre.

Présent dans la campagne municipale, je suis très attentif aux projets d’enseignement et de formation des différentes listes engagées dans la campagne des municipales. Je vais me concentrer ici sur l’enseignement supérieur.

L’enseignement supérieur est peu présent dans notre ville (IFSI – MES – E-Formation pour une partie). Nous avons environ 300 étudiants à Millau. Il serait vain de penser concurrencer des villes beaucoup plus importantes comme Rodez, Albi, Montpellier ou Toulouse. Si l’on regarde de plus près ces implantations, elles sont le fruit d’une collaboration de longue haleine entre les différentes mandatures, quelle que soit leur couleur politique.

Malheureusement à Millau, les mandatures qui se suivent depuis 20 ans défont le travail de la mandature précédente pour mettre en œuvre leur propre projet. Les Millavois sanctionnent depuis 20 ans les promesses des uns et des autres qui ne sont pas tenues.

L’enseignement supérieur avait été implanté dans les années 90 à l’Hôtel Dieu avec Millau Enseignement Supérieur (Cnam + Réseau Pyramide). Cette association a ensuite été baladée de lieu en lieu par la mandature Durand avant d’atterrir au Pôle d’Enseignement Supérieur et à la Maison des Entreprises.

En 2013, L’équipe Durand délocalise la formation Info-Com de Rodez à Millau et l’implante au Pôle. Sous prétexte que la ville n’avait pas à subventionner le fonctionnement de l’IUT Info-com, l’équipe Saint-Pierre décide en 2016 de ne plus financer cette formation, en attendant de trouver des modes de financements plus stables. Consternant, d’une part pour la mairie précédente d’avoir mal traité et maltraité Millau Enseignement Supérieur qui n’avait plus de lisibilité, d’autre part pour la mairie actuelle qui aurait pu trouver entre 2014 et 2016 des financements pour en assurer la continuité. Dommage pour une formation qui avait du succès avec 60 étudiants par an (2 sessions).

Les premières années de cette formation avaient été financées par la taxe professionnelle (aujourd’hui CFE) de grosses entreprises de la région. Le coût pour la ville de Millau était très modéré (20.000 euros/an) si l’on en croit l’équipe d’alors. Ces deux mandatures n’ont pas été à la hauteur de l’enjeu.

La synergie entre la Communauté de Communes dont c’est la compétence depuis un an, la région et les différents acteurs de l’enseignement supérieur, sur du long terme, permettront d’implanter à Millau un enseignement supérieur de qualité. Par exemple Millau Enseignement Supérieur, grâce au travail volontaire et efficace de son Directeur, a prévu d’implanter au Pôle une licence AES délocalisée de l’université de Montpellier (environ 50 étudiants la première année).

Il est grand temps de se réveiller et de travailler dans le même sens, quelle que soit la couleur politique des mandatures. Il faut aussi recentrer dans un même lieu ces différentes formations dispersées au Pôle, à la Halle Viaduc et maintenant dans les bâtiments du Parc à la maison de la région qui va recevoir la formation E-Formation que Millau Enseignement Supérieur gérait depuis 20 ans avec compétence.

Alors, arrêtons le massacre, travaillons sur des politiques homogènes, de longue haleine et financées de façon pérenne. C’est la volonté forte de l’équipe Millau Demain, qui, au côté de Jérôme Rouve développera l’Enseignement Supérieur en synergie avec les acteurs locaux, la Communauté de Communes et la Région, en tenant compte des réalisations antérieures.

Christian Fabre,
gestionnaire de Millau Enseignement Supérieur et gestionnaire & animateur du Réseau Pyramide (E-Formation) de 2011 à 2017, Liste Millau Demain

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