OpinionPolitique

Millau. Philippe Ramondenc dénonce « un endettement record »

Notre programme de gestion budgétaire et financière s’appuiera sur l’analyse des derniers exercices comptables de la commune. La déclinaison du programme d’investissement voulu par nos concitoyens devra prendre en considération cette étude préalable.

Quel est notre constat ?

La ville de Millau voit son résultat comptable se dégrader au cours de ces trois dernières années, ce qui compromet fortement sa capacité d’autofinancement. La baisse des dotations de l’État contribue à impacter les recettes de la ville et à minorer son excédent de gestion. Simultanément, son endettement augmente suite à une politique d’investissement trop ambitieuse au regard des capacités de la collectivité. Il convient donc de réduire ce train de vie dont la traduction serait une augmentation régulière de la pression fiscale. Le contribuable millavois ne doit pas devenir en aucun cas l’otage d’une politique dispendieuse.

Millau en quelques chiffres…

Voici l’évolution de la dette de notre municipalité depuis quelques années, ce que l’on appelle l’encours de la dette :

  • 2013 : 29,3 M€
  • 2014 : 29,4 M€
  • 2015 : 32,2 M€
  • 2016 : 33,1 M€
  • 2017 : 30,6 M€
  • 2018 : 28,8 M€
  • 2019 : 31,5 M€

L’encours de la dette aujourd’hui est de 31,5 M€.

Publicité

Nous avons une dette de 1.372 € par habitant. Par comparaison, la ville de Rodez a une dette de 482 € par habitant. La dette moyenne d’une ville de la même strate que Millau est de 1.043 € par habitant.

Rappelons que l’engagement de campagne du mandat était de réduire la dette de 29 M€ à 25 M€ (Charte éthique). De plus, les cessions immobilières sur la période du précédent mandat ont atteint 5 M€ (vente de la gendarmerie 4 M€, camping Millau-Plage 508.000 €). Cette dette pourrait donc réellement s’élever à 37 M€ ! Le total des investissements sur le mandat s’élève à 43,5 millions d’euros alors que l’engagement de campagne de Christophe Saint-Pierre en 2014 était de 30 à 35 millions d’euros (Charte éthique) !

Les prévisions initiales des investissements n’ont pas été respectées. Il faut que les citoyens soient informés des réalités financières de la ville. La liste Cap 2020 et son adjoint chargé des finances de la ville, Marc Bousquet, s’engagent à faire preuve de réalisme et de rigueur dans l’orientation de la politique budgétaire et financière. En accord avec la population, nous hiérarchiserons et prioriserons les nouveaux équipements. Nous ferons preuve d’une transparence de tous les instants.

Les dépenses de fonctionnement feront l’objet d’une gestion rigoureuse et efficace en associant et responsabilisant l’ensemble des services municipaux à faire mieux en dépensant moins. L’optimisation des services et des équipements sera privilégiée en vue d’assurer le meilleur service quotidien à l’ensemble de la population locale et de pourvoir à l’entretien du patrimoine de la commune. La résultante de cette nouvelle organisation est la création « in fine » d’une marge de manœuvre financière pour permettre d’investir sans avoir recours massivement à l’emprunt.

L’engagement de ne pas augmenter les impôts locaux, mesure du projet politique de campagne Cap 2020, s’inscrit dans cette logique de garantir une pression fiscale mesurée. Rappelons encore une fois que la charte éthique de Christophe Saint-Pierre n’a pas été respectée puisque l’engagement de stabiliser les impôts locaux s’est traduite par une augmentation massive de 20,7 % sur le mandat : (taxe foncière : + 21,7 %, taxe d’habitation : + 17,1%).

La fiscalité a connu ces dernières années un impact conséquent sur le portefeuille des contribuables, il convient d’y mettre un coup d’arrêt en mieux maîtrisant les dépenses d’investissement et de fonctionnement. Les finances publiques doivent retrouver un nouveau cycle vertueux. Voici le challenge que nous sommes prêts à relever dans l’intérêt des Millavois.

L’endettement de la Ville de Millau a atteint un seuil record qu’il convient de corriger, notre objectif est de le ramener à hauteur de 25 millions d’euros à la fin du mandat. Cet engagement a comme corollaire une capacité annuelle d’investissement de l’ordre de 4 à 5 millions d’euros soit entre 24 et 30 millions sur la durée du mandat.

Eu égard à la prévision de la marge financière dégagée par la section de fonctionnement le programme pluriannuel d’investissement du mandat s’articulera autour de ce volume financier. La prévision de l’épargne brute annuelle estimée à 3 millions d’euros devra être améliorée. Cette feuille de route permettra de renouer à un équilibre financier dégageant des fonds propres pour financer à nouveau les futurs investissements. Il convient de ramener les investissements à un niveau compatible avec la capacité d’épargne.

L’ensemble des investissements prédéterminés et coconstruits avec la population se fera dans une recherche constante de subventions et de participations financières. La bonne connaissance des circuits de financement sera essentiel dans la construction des dossiers.L’État avec ses différents contrats, la Région Occitanie + (FEDER), le Conseil Départemental de l’Aveyron, la Communauté des Communes de Millau Grands Causses, le Parc Naturel Régional des Grands Causses seront associés et sollicités ainsi que toutes les Fédérations sportives et Fondations culturelles.

Assainir les finances publiques, endiguer la pression fiscale, créer des équipements en phase aux besoins recensés de la population définissent et résument notre engagement politique responsable, empreint de bon sens, dédié au service de la collectivité. Prévoir l’avenir de Millau, c’est savoir faire preuve de pragmatisme, de réalisme, de capacité d’innovation, dans un périmètre financier déterminé.

Philippe Ramondenc et Marc Bousquet,
liste « Cap 2020, au service de Millau »

La rubrique « Opinion » est l’espace de libre expression du site Millavois.com.
Ses contenus n’engagent pas la rédaction.

Bouton retour en haut de la page