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Millau. Deuxième « afterwork » pour Christophe Saint-Pierre

Dans le cadre des « afterworks » qu’il propose à la population autour de trois grands thèmes, Christophe Saint-Pierre a développé ce mardi 18 février une autre sphère de son programme de candidat, celle de l’économie, du commerce et du tourisme.

Le prochain rendez-vous sur ce thème avec la population a lieu mercredi 19 février au bar la Boca Reva à 19h.

Ces domaines de l’économie, du commerce et du tourisme sont des compétences de la Communauté des communes, mais pour autant « la ville a un rôle important à jouer et travaille en transversalité avec certains services et avec des élus à la double casquette d’élu communal et communautaire » comme Élodie Platet et Daniel Diaz présents pour le point presse.

L’économie

« La commune au sens institutionnel est un acteur majeur de l’économie locale et n’est pas absente, notamment en matière de marché public et d’investissement : il est de sa responsabilité de créer un environnement favorable et propice à générer de l’emploi ».

Pour l’accueil des porteurs de projets et leur accompagnement, la commune doit se positionner aux côtés de la maison des entreprises « qu’il faut moderniser pour favoriser les échanges à l’intérieur entre les professionnels ».

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« Elle doit être facilitatrice pour les créateurs, mais également pour les entreprises désireuses de s’implanter sur le territoire en favorisant le choix d’entreprises qui génèrent de l’emploi dans les zones d’activités comme celle de Millau Viaduc 2 plutôt orientée sur les nouvelles technologies : la démarche est de spécialiser la zone ».

Pendant le mandat écoulé, la municipalité a « structuré le territoire, mis en place des conditions objectives et tous les dispositifs d’aide aux entreprises (immobiliers, fonciers) pour qu’elles aient les moyens de durer et croître ». Daniel Diaz précise que les PME et les PMI du territoire « se portent bien et qu’elles ont plutôt tendance à recruter ».

Pour « Millau en action », le mandat à venir concernerait donc la pérennisation de la dynamique impulsée par la municipalité comme le renforcement de l’attractivité du territoire en investissant pour le moderniser, le connecter et en diversifier l’offre et intensifier le réseautage (rapprochement avec Montpellier Métropole).

L’emploi, la formation et l’enseignement

Le taux de chômage à Millau est précisément de 6,5 % de la population totale de la ville, soit 1 454 demandeurs d’emploi de catégorie A au 15 février 2020.

« Ce chiffre est en constante diminution depuis 2018. Pourtant, beaucoup d’offres emplois ne sont pas pourvues ».

Le constat est général et touche tous les secteurs : les entreprises sur le territoire de Millau peinent à recruter. La Communauté des communes a d’ores et déjà mis en place la Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences, mais les solutions passeront aussi par la formation, essentiellement domaine de compétence de la Région, comme la licence AES (Administration Économique et Sociale), ce qui amène Christophe Saint-Pierre à s’interroger sur la position d’Emmanuelle Gazel.

« Je trouve un peu gonflé qu’Emmanuelle Gazel s’approprie sa mise en place puisqu’elle est le fruit des relations entretenues par Millau Enseignement Supérieur (MES) et le Conservatoire National des Arts et Métiers (CNAM) auprès de l’université de Montpellier. On peut aussi se poser la question de son choix de supprimer en sa qualité de vice-présidente de la région le dispositif Pyramide au MES pour le rapatrier dans la maison de la Région […] quand on a des acteurs comme le MES et le CNAM on ne leur coupe pas les vivres » !

« L’un des enjeux du prochain mandat sera un travail de fond en relation avec tous les acteurs de la formation, nous devrons nous appuyer sur leurs compétences et leur savoir-faire pour développer une offre de formation et des propositions qui répondent aux attentes et aux besoins du territoire ».

Le commerce

« 376 cellules commerciales sont ouvertes actuellement sur le grand centre-ville de Millau, c’est beaucoup plus que la moyenne pour une ville de même strate, 8 % des pas de porte sont vacants et l’implantation du centre commercial de la Capelle a changé la donne en matière de circulation des chalands en centre-ville, et de ce fait fragilisé certains secteurs ».

En complément d’une partie d’observation avec l’observatoire du commerce prochainement en fonction, et d’un violet animation, les propositions du candidat s’axent autour de deux thématiques.

L’aménagement urbain, pour rendre certaines rues plus attractives en réaménageant l’espace et en s’appuyant également sur le dispositif action cœur de ville, car « les secteurs du commerce et de l’habitat sont inévitablement liés ».

La création d’une agence commerciale immobilière, une exception en la matière, qui se positionnera un peu comme un gestionnaire locatif pour travailler sur les cellules vides. Ce sera un vrai levier, en lien avec le manager commerce territorial.

Le tourisme

Elodie Platet dresse à la fois un bilan et présente les grandes lignes des orientations du prochain mandat.

« Nous sommes partis du constat que Millau est un pôle attractif et un peu comme un passage obligé pour les touristes, l’idée est de créer un esprit station à Millau » en ne perdant pas de vue que l’essentiel du tourisme est familial et lié au territoire de pleine nature. Le but serait d’adopter un mode de fonctionnement saisonnier, ce qui est déjà le cas pour certains services municipaux dont les effectifs sont renforcés en période estivale.

En s’appuyant sur les deux labels obtenus en 2017 et 2018, le label tourisme handicap et le label famille plus pour promouvoir le territoire, la ville jouera un rôle essentiel au cœur d’un réseau d’offices de tourisme intercommunautaires, « en s’adaptant aux nouveaux modes de consommation touristiques ».

« On doit poursuivre dans cette dynamique et cibler aussi un autre type d’accueil et compléter l’offre touristique, par exemple, amener les gens à Millau pour des week-ends en proposant des événements, des festivités et favoriser le tourisme culturel, gastronomique. Sur ce mandat, nous avons été capables d’anticiper et de nous adapter en termes de personnel et de moyens pour répondre au tourisme de demain à Millau ».

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