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Millau. « J’ai mal pour notre jeunesse »

Absent de la campagne municipale, j’en reste néanmoins très attentif aux diverses propositions. En particulier dans un domaine fondamental pour l’avenir du territoire, l’accès à la formation de nos jeunes sur Millau.

Notre ville souffre du déséquilibre croissant, entre sa population vieillissante, et une jeunesse qui faute d’études et d’emplois quitte Millau. Source d’avenir et de vitalité notre jeunesse, mérite bien mieux que tous les effets d’annonces ou autres gesticulations municipales sans lendemain.

La formation post bac est le chaînon manquant faisant cruellement défaut à notre ville. Le constat est dur et il fait très mal ! Millau avec ses 23 000 habitants se classe parmi les plus mauvais élèves d’Occitanie.

À titre de comparaison, avec nos 300 étudiants à peine, nous faisons bien pâle figure à côté de Figeac et Mende, villes de 10 000 habitants, qui elles, totalisent près de 1 000 chacune. Ne parlons pas de Rodez et Albi qui avec plus de 3 000 nous font rêver !

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Sous prétexte que la ville n’avait pas à subventionner le fonctionnement de l’IUT infocom, la mairie décide en 2016 de couper les vivres. Erreur gravissime, pour notre maire pris à son propre piège. La décision de la direction des affaires universitaires ne se faisait pas attendre avec l’annonce de la fermeture de l’antenne millavoise qui ne demandait qu’à se développer !

Le verdict fut cruel et sans appel, avec le déménagement et retour à Rodez ! Quel mépris pour notre jeunesse, et quel gâchis avec ce nouvel acte manqué pour le territoire ! Zéro pointé à Christophe Saint-Pierre coupable d’avoir pris cette décision contraire à l’intérêt de Millau Grands Causses.

La région qui a la compétence en matière de formation et de développement économique sera le partenaire facilitateur, dans le montage et l’accompagnement des futurs dossiers. Notre territoire en retrait dans ces deux secteurs devra insuffler une politique volontariste, il est grand temps de se réveiller.

Vice–présidente de la région, en charge de la formation, Emmanuelle Gazel, avec le concours de son équipe, sera la candidate la plus à même à nous faire bénéficier de toute son expérience. Son expertise et sa connaissance du terrain faciliteront la création de nouveaux cursus sur le territoire Millavois.

Serge Sécail

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