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Hôpital médian : le père Noël est passé ?

Je ne croyais plus au père Noël ; je me suis trompé, il existe bel et bien ! Parce que nous avons été très, très, très sages, parce que nous avons des élus qui ont fait des lettres remarquables, le père Noël nous apporte un hôpital tout neuf, qui va à n’en pas douter, amener sur ce site, les plus grands spécialistes, les professeurs les plus renommés, attirés par la perspective d’œuvrer sous le viaduc de Millau !

À celles et ceux qui font semblant de s’interroger, je crie ma colère : mesurez le geste de mère Noël, Agnès Buzyn ; alors que partout en France, les personnels hospitaliers luttent contre des cadences infernales, sans pouvoir prendre le temps de repas ou de pause, en multipliant les heures supplémentaires non récupérées, en étant dans l’impossibilité de prendre leurs congés ; alors qu’il manque plus de 100 000 emplois dans nos hôpitaux publics, que plus de 300 services d’urgence sont en grève ; alors que le gouvernement ne cache pas qu’il veut fermer un hôpital sur deux, que ses députés « godillots » baissent de cinq milliards le financement de la protection sociale, et amputent de 800 millions d’euros le budget des hôpitaux, c’est pour le Sud-Aveyron la piste aux étoiles sanitaires !

Ne perdons plus de temps, cherchons un autre site pour y élever une statue en hommage au couple Macron-Buzyn afin que nous, pauvres usagers, puissions aller nous recueillir auprès de ces bienfaiteurs qui ont fait du Sud-Aveyron, une merveilleuse exception sanitaire ! Le conseil départemental prend les devants, lui qui avec nos sous, n’est pas à un transfert de charges près, en proposant de payer le terrain destiné à cet hôpital médian. Choix d’autant plus contestable, que tout indique que les services affectés aux pathologies rentables seront confiées au privé, comme le préconisent Macron et Buzyn. Car pour ces gens-là, ce qui compte, ce n’est pas de soigner mieux, mais de faire du fric.

Quant à celles et ceux qui pour se dédouaner, évoquent à l’envi l’offre de soins, sans n’en rien savoir, je réponds simplement : le Sud-Aveyron dispose pour sa population qui n’a pas diminuée, de deux hôpitaux publics de proximité ; il n’y en aura plus qu’un ! Le reste c’est de l’enfumage.

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En fin de compte, ce père Noël n’est, comme dans un film célèbre, qu’une ordure, et les élus locaux qui soutiennent ce projet, des lutins manipulateurs, chargés de nous faire accepter des fermetures de lits, des suppressions de services et d’emplois !

Car, ne nous y trompons pas, Millau et Saint-Affrique ne sont pas en dehors d’une France qui sous Macron, remet en cause le droit égalitaire à la santé, pour toutes et tous. Retirons vite les chaussures du sapin, mettons-les pour lutter et manifester ; ce sera plus efficace et respectueux pour les Sud-Aveyronnais.

André Perez (PCF)

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