Climat, hôpitaux, retraites… Plus une minute à perdre pour la gauche, notre civilisation est en jeu !
Les catastrophes naturelles de plus en plus meurtrières, qui se succèdent aux quatre coins du globe, ont au moins un point positif : nul ne peut aujourd’hui nier les dangers que le système capitaliste fait courir sur le devenir de notre planète.
Les belles déclarations de Macron et des membres de son gouvernement ne peuvent plus masquer leurs actes criminels pour l’environnement. Les preuves sont multiples, j’en retiens une aux répercussions locales connues de toutes et tous. Les attaques contre les cheminots, contre le service public SNCF, les fermetures de gares, de lignes, visent un objectif : satisfaire la course au profit des géants de la route qui sont aussi les plus gros producteurs de gaz à effet de serre.
Dès lors, la lutte que depuis plus de 20 ans, nous menons avec d’autres, pour la défense de notre ligne, s’inscrit bel et bien dans un enjeu de civilisation. Et comme la pollution a des conséquences dramatiques sur notre santé, évoquons ce qu’il faut bien appeler le démantèlement de nos hôpitaux publics, préparé à coups de mesures « austéritaires », avant-hier par Sarkozy, hier par Hollande et que souhaite achever avec cynisme l’actuel président des riches. Partout en France, et l’actualité le démontre, nos hôpitaux sont au bord de l’explosion, victimes de choix qui privilégient le fric pour une minorité – actionnaires, grand patronat et banquiers – au détriment des êtres humains. L’objectif du pouvoir est double. D’une part, par le biais du regroupement des hôpitaux par territoire (GHT), supprimer la moitié de nos établissements de proximité. Les hôpitaux médians répondent à cette volonté, synonyme de recul de l’offre et de la qualité des soins.
D’autre part, faire du fric sur notre dos, en réduisant les moyens pour le secteur public – le projet de financement de la sécurité sociale prévoit un nouveau coup de canif de 800 millions d’euros ! – tout en lui réservant les pathologies coûteuses que paieront les contribuables et laisser au secteur privé (structures que nous aurons en partie financées) les activités et les pathologies qui rapportent !
Une question se pose : alors que la santé relève du bien commun, pourquoi usagers et personnels sont tenus à l’écart des réflexions, des décisions ? Quelle légitimité ont les politiques pour décider en lieu et place de 70.000 Sud-Aveyronnais ? On peut d’ailleurs s’interroger sur leur cinéma ridicule se disputant la paternité du sinistre projet d’hôpital médian. Ne cacheraient-ils pas des tractations secrètes avec quelques grands groupes à l’affût ?
Nous sommes bien confrontés à un enjeu de civilisation. Comment pour conclure, ne pas évoquer ce formidable mouvement social contre le projet Delevoye (pris par ailleurs les doigts dans le pot de confiture) ce qui l’a contraint à démissionner. Projet qui remet en cause notre système de retraite, en copiant sur ce qui s’est fait en Allemagne ou en Suède, où on ne peut prendre sa retraite avant 67 ou 69 ans et où la pauvreté des seniors explose.
Autre enjeu de civilisation, qu’illustre cet argument imbécile selon lequel, puisque nous vivons plus vieux, nous devons travailler plus longtemps ! Ce qui revient à dire que notre peuple, créateur de richesses, à qui l’on doit les progrès des sciences et des techniques, devrait en être exclu ! N’est-ce pas là aussi un enjeu de civilisation ?
André PEREZ, pour le PCF