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Millau. Les gendarmes réunis pour fêter la Sainte-Geneviève

La Sainte-Geneviève a lieu le 3 janvier, mais les gendarmes la célèbrent le 26 novembre, date de l’un de ses miracles supposés. C’est donc avec un peu de retard (ou un peu d’avance…) que les gendarmes de la compagnie et du peloton motorisé du Sud-Aveyron se sont réunis vendredi matin à Lapanouse-de-Sévérac, en l’honneur de leur sainte patronne.

Parmi la nombreuse assistance, on notait la présence Catherine Sarlandie de La Robertie, préfète de l’Aveyron, de l’ancienne ministre Anne-Marie Escoffier, du député Arnaud Viala, du président du Conseil départemental Jean-François Galliard ou encore du président de la communauté de communes Millau Grands Causses, Gérard Prêtre. La Ville de Millau était représentée par son premier adjoint, Claude Assier.

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Après une revue des effectifs à la gendarmerie de Sévérac et la cérémonie religieuse à l’église de Lapanouse célébrée par le père Bernard Koffi et l’aumônier militaire Yannick Levaufre, un vin d’honneur était servi à la salle des fêtes de Lapanouse.

Mise en œuvre de la Police de sécurité du quotidien

Mais la Sainte Geneviève, c’est avant tout l’occasion pour le commandant de groupement de faire un point de situation en évoquant les temps forts survenus dans l’année et de regarder vers l’avenir.

« Pour le groupement de l’Aveyron, 2019 c’est l’An I de la Police de sécurité du quotidien (PSQ), véritable retour aux sources pour une institution multiséculaire », s’est tout d’abord réjouit le lieutenant-colonel Fagard, chef des gendarmes aveyronnais. Une PSQ qui, selon la volonté du président Macron, entend enraciner les forces de sécurité – et donc la gendarmerie – dans les territoires, leur permettant de renouer pleinement avec le terrain, favoriser le contact avec la population, la proximité et le dialogue avec les élus de la République ainsi que la population.

Pour la gendarmerie de l’Aveyron, la déclinaison territoriale de la PSQ s’est notamment traduite par la création des brigades de contact à Najac, Broquiès et Saint-Jean-du-Bruel, l’expérimentation des Brigades Autonomes en Appui Mutuel, sur le Lévézou (communauté de brigades Salles-Curan, Vezins, et Saint-Beauzély), et la rénovation des modalités d’accueil du public dans les petites brigades.

Millau, centre de gravité…

« La compagnie de Millau, au même titre que les autres, a été fortement impactée par la crise des Gilets jaunes », avoue le lieutenant-colonel Fagard. Mais d’autres événements marquants sont à noter : passage du Tour de France en Aveyron, manifestation des Gilets jaunes au Viaduc de Millau le 3 août, double visite présidentielle (26 septembre et 3 octobre), évacuation de la Zad de Saint-Victor et opérations récurrentes pour interdire toute réoccupation…

En évoquant la Zad, Yann Fagard évoque d’ailleurs « une vraie réussite », en rendant hommage aux militaires de la compagnie millavoise, « placés en première ligne ». Au niveau de l’ordre public, « le centre de gravité était sur la compagnie de Millau », assure-t-il.

« Certaines casernes dans un état inacceptable »

Parmi les perspectives, on notera « la poursuite des efforts quotidiens en matière de lutte contre la délinquance », notamment les violences aux personnes et particulièrement aux femmes. Le lieutenant-colonel Fagard entend aussi « recentrer » ses troupes sur leur cœur de métier. « En 2019, 760 interventions ont eu lieu pour des divagations d’animaux, dont 160 de nuit », calcule-t-il, en promettant de mettre les mairies et les agriculteurs en particulier face à leurs responsabilités.

En terme de ressources humaines, le chef des gendarmes aveyronnais note que « l’Aveyron est un département non attractif, dans une région attractive ». « Il va falloir revoir l’état de certaines casernes en Aveyron, assure-t-il en s’adressant aux maires présents. Certaines casernes sont dans un état inacceptable, alors même que la gendarmerie paie un loyer, et certaines communes et/ou propriétaires manquent totalement à leurs obligations. J’envoie un message urbi et orbi : sur ce sujet, je ne m’interdis rien en termes d’avenir. Si on veut des gendarmes motivés, bien implantés dans leur circonscription, il faut leur donner envie de rester… »

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