Millau. De nouvelles ambitions germent au Jardin du Chayran

Yannick Périé
Yannick Périé
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Roland Valentin, président du Jardin du Chayran, et Nadine Boisson, directrice, devant les Algeco® prêtés par la mairie.

« Nous tenons à adresser un grand MERCI à toutes les personnes qui nous ont aidées : particuliers, adhérents ou non adhérents, associations, entreprises, collectivités… », a déclaré Nadine Boisson.

Les dons ont, en effet, été très conséquents et de toute nature : financiers bien sûr, mais également sous forme de matériels « ce qui a grandement contribué à nous donner les moyens de nous réinstaller ». Tous les bureaux ont été rééquipés, trois structures de type Algeco® ont été prêtées par la mairie pour le réfectoire et la cuisine, du matériel d’ateliers, mais également du matériel agricole ont été récupérés (pulvérisateur, épandeur…).

« Volontairement, nous ne donnons pas pas de noms pour ne pas en oublier et de pas mettre en avant un donateur par rapport à un autre, surtout que chaque geste aura eu la même importance à nos yeux ».

Au total, 16.000 euros auront été récoltés sur la plateforme de financement participatif Bluebees, 9.000 € sont issus de dons directs, et 2.500 € proviennent de la soirée de soutien à la Guinguette, cet été. Sans oublier les 10.000 € donnés par la Ville de Millau et le prêt de tout le matériel.

« On sera malgré tout loin du compte », calcule Nadine Boisson, en estimant la perte du matériel à l’intérieur du bâtiment qui a brulé à « environ 100.000 € ». « Heureusement, la production n’a pas été touchée, se félicite Roland Valentin. Dès le premier jeudi suivant l’incendie, nous étions en mesure de proposer nos paniers au public… »

« Nous serons contents quand l’année 2019 s’arrêtera »

« Nous avons engagé un certain nombre d’investissements pour être en mesure de fonctionner correctement, continue Nadine Boisson. Au niveau du bâtiment, nous sommes en train de réfléchir à reconstruire un bâtiment capable d’accueillir dans de bosses conditions tout autant les salariés que le public. Sur tous ces points, la négociation entre experts est en cours et aucun chiffre n’est encore acquis. »

Nous n’avons pas du tout baissé les bras

Mais au-delà de tous ces aspects matériels, le Jardin ne perd pas de vue deux objectifs essentiels : apporter des solutions à des personnes éloignées de l’emploi et en difficulté, et pérenniser le Jardin en consolidant son socle économique pour pouvoir faire face à l’avenir et à la baisse des financements publics.

« Nous n’avons pas du tout baissé les bras », tient à rassurer Nadine Boisson. Au contraire, le projet de nouveau bâtiment donne une nouvelle impulsion aux projets de l’association qui, rappelons-le, emploie 55 salariés pour l’équivalent de 20 temps pleins (ETP), et 7 ETP permanents.

Et d’évoquer un nouveau bâtiment plus grand (280 m2 au lieu de 200) pour mieux accueillir le public et repenser les espaces sanitaires « qui n’étaient plus aux normes »), une augmentation du nombre de paniers hebdomadaires (300 fin 2020 au lieu de 260 actuellement), une nouvelle zone de couverture (peut-être arrêter Saint-Affrique, mais mieux couvrir le Lévézou et la Vallée du Tarn), une redynamisation du stand des Halles, la commercialisation de plants ou même l’idée de vendre des produits transformés…

« Mais nous serons contents quand l’année 2019 s’arrêtera », sourit Nadine Boisson, en rappelant qu’outre l’incendie, le Jardin du Chayran a du faire face à deux épisodes venteux qui ont endommagé les bâches des serres et à une montée du Tarn la semaine dernière…

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