Causses et vallées

La source de l’Arcounade (commune de Saint-André-de-Vézines, Causse Noir)

En ces belles journées d’automne, partons sur le Causse Noir, à la découverte de la source de l’Arcounade qui coule paisiblement dans un cadre des plus pittoresques.

Un article de presse intitulé « Les sources du Causse Noir » la mentionne ainsi : « Elle est située à l’embranchement du chemin de Saint-André, sur la route de Lanuéjols, voir la carte Etat Major » (Journal de Millau, 19 juillet 1947).

Pour être plus précis, nous dirons que de la Roujarie (proche de Saint Jean des Balmes), il faut se diriger vers le croisement qui mène d’une part à Saint-André et d’autre part à Lanuéjols, Vessac et Veyreau, et prendre la direction de Lanuéjols, puis suivre cette route sur environ 200 mètres.

Dans un virage concave, sur la droite de la route lorsqu’on vient de la Roujarie, la source se situe plein sud, à 150 m de distance en bordure de la voie.

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Un chemin caladé descend à travers une forêt de pins et de noisetiers et nous mène dans un site féerique où chante la source limpide de l’Arcounade bien fraîche.

Il ne faut pas chercher l’origine de son nom bien loin, une petite arche naturelle (3,30 m de long, pour 1,30 m de large) dominant les conques remplies d’eau a donné un peu plus de poésie à ce site féerique.

L’arche naturelle.

Les gens du pays l’appellent « l’Arcounade ». Dans le patois local, cela signifie « le rocher en forme d’Arc » (Causses et Cévennes, Club Cévenol, n°2, p.173, 1984).

Elle apparaît sur le cadastre de 1840 sous le nom « L’Arconada». Les terres à proximité sont connues sous le nom de « sòt de l’Arconada » et « camp plus près de l’Arconada ».

Le débit de la source n’est pas régulier, ce n’est qu’un mince filet d’eau qui s’échappe de la roche, il s’écoule 1 litre/minute (relevé le 3 mars 2019). Mais ce débit peut facilement tripler après de fortes pluies. Le 10 novembre 2019, les trois conques étaient remplies, et l’eau débordant, formait un petit ruisseau qui passant sous l’arche, se déversait dans une mare.

Les trois conques remplies (10 novembre 2019).

En règle générale, son débit reste faible. Dans ses écrits Daniel André nous le confirme et ajoute : « La source, qui ne tarirait jamais, est insignifiante, mais précieuse l’été dans un environnement plutôt aride » (Daniel André, inédit, 2005). Il signale également n’avoir pas recensé le moindre trou à proximité.

Impénétrable, et précieuse, elle a dû servir aux tribus préhistoriques et aux Gallo-Romains. Ce mince filet d’eau pérenne est canalisé par deux petits tuyaux, l’eau se déverse dans trois conques. La plupart du temps, deux sont seulement remplies, la troisième n’étant remplie que de terre.

Au printemps.

Sa course n’est donc pas des plus longues, l’eau s’évanouit à quelques mètres de son point de départ. Ce n’est qu’après de fortes pluies qu’elle coule abondamment remplissant même une mare importante, mentionnée sur le cadastre de 1840.

Vue du Cadastre le 25 juin 1840.
La mare pleine.

Marc Parguel

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