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Millau. Collège Marcel Aymard : des élèves auteurs de kamishibai

« Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage ou comme celui-là qui conquit la toison… »

Pour faire voyager ses lecteurs, Joachim du Bellay aurait pu s’inspirer des moines-conteurs japonais du XIIe siècle. Comment ? Grâce au kamishibaï qui est une technique de contage venue du pays du soleil levant, portative et ambulante basée sur des images qui défilent dans un butaï (sorte de chevalet équipé de deux ouvrants). Ces images appelées planches sont numérotées, elles mettent en scène un épisode du récit, le recto pour les illustrations vues par le public et le verso pour les textes, réservé au conteur.

Cette année, au collège Marcel Aymard, ce sont deux classes de 6e (la 1 et la 4) qui se sont emparées de cette technique et qui ont fait voyager le public présent à travers des histoires toutes aussi magiques les unes que les autres.

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Mais ne nous y trompons pas. Ces courts instants de rêve au cours desquels les conteurs en herbe nous ont raconté les pouvoirs d’une boite à musique, d’une perle ou d’un corail tout aussi magique, ces instants au cours desquels l’histoire de Zia, de Carnara ou encore de Lili a défilé sous les yeux ébahis du public ont nécessité un travail de préparation insoupçonnable.

Pour réussir ce projet interdisciplinaire, pas moins de huit mois de travail ont été nécessaires à raison d’une heure par semaine et ont permis à 41 élèves répartis en neuf groupes d’inventer neuf histoires originales.

Trois grandes étapes ont jalonné ce beau projet coordonné par une documentaliste du collège, Mme Fabre : l’écriture – l’illustration – la fabrication.

Pour commencer, deux professeurs de français, Mmes Cheynel et Thuries, ont fait découvrir aux enfants l’univers du conte japonais, pour ensuite se lancer dans l’écriture des histoires ; là, il a fallu collaborer, faire appel à son imaginaire et après découper les histoires en séquences. Une mise en voix est venue conclure cette étape.
Plus tard, c’est l’atelier illustration qui a pris le relais ; avec l’aide de deux professeurs d’arts plastiques, Mme Valat et M. Lebrin, les jeunes ont montré tout leur talent de dessinateur et de coloriste.

Enfin, c’était au tour de la technologie de clôturer l’aventure. Il fallait fabriquer les butaï, et là, ce sont deux professeurs d’atelier du collège, M. Médoukali et du lycée Jean Vigo (atelier bois) qui ont aidé les « grands » à découper, coller, clouer et peindre les chevalets.
Voilà, après des mois de travail dans la bonne humeur, le moment de l’assemblage était venu. Les planches réalisées par les élèves de 6e1 et 6e4 sont venues se glisser délicatement dans les butaï peints en noir. Un dernier petit entraînement à la lecture à haute voix et les rideaux pouvaient se lever sur neuf contes empreints d’humour et de magie…

Oui, la magie du kamishibaï a bien opéré en ce mardi 25 juin et le public présent a fait un beau voyage, comme Ulysse… en salle 01 et 02 du petit collège !

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