Patrimoine millavois

Patrimoine millavois : De la Banque Villa à l’Hôtel de Ville de Millau

La Banque « Villa » du nom de la famille qui l’a créée se situait dans l’actuel hôtel de ville de Millau. C’est Achille Villa, alors maire de la ville, qui fit construire, ce magnifique édifice de 1872 à 1876. Suite à la faillite de son entreprise en 1934, la commune de Millau acheta la Banque et son parc privé pour en faire son Hotel de Ville et son «  jardin de la Mairie » en 1937.

La fondation de la Banque Villa

C’est vers 1795 que cette famille originaire de Montpellier fut amenée à Millau par son commerce de roulage. Elle pratiquait déjà le commerce d’argent, et c’est en 1807 que François Villa (1786-1868) fonda une maison de banque dans la cité du gant. Il se défendra alors de faire le commerce de banque pour ne pas avoir à payer la patente alors que c’est de notoriété publique.

Malgré les difficultés dues aux moyens de communication interdisant pratiquement tout négoce entre le nord et le sud de l’Aveyron, la Banque Villa ne cesse de se développer même si elle doit se contenter d’avoir dans un premier temps un rôle encore local.

En 1822, le commerce de banque devient l’activité principale de la famille.

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Achille Villa (1818 – 1901)

Portrait d’Achille Villa.

C’est lui qui va, durant de nombreuses années, superviser la vie économique millavoise. Financier avisé, il sait dès 1836, soutenir peaussiers et gantiers dignes de sa confiance, et favorise incontestablement l’envol industriel de Millau. Il devint Maire de notre ville de 1855 à 1865 et sous sa direction, notre cité connut des années fastueuses.

Sur ce plan édilitaire, Villa achète l’hôtel de Pégayrolles pour en faire la Mairie de Millau (musée actuel), installe l’éclairage public au gaz, développe le réseau d’égouts, achète une vaste propriété route de Rodez (emplacement actuel sous-préfecture, gare, jardin, public). Le maire Achille Villa a le sens de l’avenir. Avenues et boulevards voient leurs trottoirs aménagés. Il est très encouragé par un sous-préfet urbaniste : Lodin de Lépinay, à l’image d’Haussmann à Paris.

Avec les nouveaux moyens de locomotion, l’installation des voies ferrées (1874), la Banque créa une succursale à Rodez, ensuite à Saint-Affrique, puis à Villefranche.

Etendant ses activités de plus en plus lucratives, elle développa son commerce très rapidement hors de l’Aveyron.

Le Messager de Millau du 30 juin 1934 nous le rappelle : « Fondée en 1807, la Banque Villa et Cie s’était peu à peu développée et avait fini par prendre une grande extension. Elle avait créé des succursales à Rodez, Villefranche, Espalion, St-Affrique, Capdenac et Aubin, dans l’Aveyron ; à Aurillac, Mauriac et Murat, dans le Cantal ; à Mende, Marvejols et Langogne, dans la Lozère ; à Albi, Carmaux, Castres, Gaillac et Mazamet, dans le Tarn ; enfin un bureau à Paris, rue de l’Université. Elle a toujours soutenu le commerce et l’industrie de la région et jouissait d’une confiance absolue. »

Un descendant de la famille Villa, Jean-Marie Quidet se souvient : « Que ce soit dans le domaine du cuir, dans celui de l’industrie fromagère, laitière ou vinicole, partout où des usines et des manufactures se fondèrent, où des caves furent aménagées, bref dans toutes les manifestations de l’activité laborieuse rouergate, on retrouve la trace de l’intervention décisive de la Banque VILLA. Tanneurs, mégissiers et gantiers ont toujours rencontré auprès d’elle l’aide la plus effective. La Banque Villa a grandement contribué à l’essor de cette industrie, y apportant son concours en permanence et tissant des liens privilégiés et réciproques de confiance avec ses patrons. »

La création de l’hôtel de la Banque Villa

La banque Villa, vue du jardin.

Achille Villa au sommet de son art, fit construire, sans doute l’un des plus beaux hôtels particuliers du département sur la plus belle voie de l’époque : « L’avenue de la République ». C’était l’ancienne route royale qui constituait l’axe principal menant vers Rodez.

Il fit appel pour cela à l’architecte montpelliérain Louis-Alphonse Corvetto (1814-1887) à qui l’on doit la construction des Temples de Millau (1869-75) et de Montpellier (1870).
C’est cet architecte au style haussmannien qui se chargera d’édifier le long de l’avenue de la République de 1872 à 1876, l’hôtel en forme de U autour d’une cour centrale close par une grille de fer forgé et composé d’un corps central flanqué de deux ailes.

Comme le note Alain Bouviala : « Le bâtiment arbore un superbe balcon aux supports très fouillés ; au centre la tête du dieu Pan, barbu et cornu, grande divinité bucolique de la nature et de la fécondité » (Millérances, Millavois.com, 26 mai 2019).

L’ensemble de l’édifice est bâti en pierres de taille ocre, du grès aveyronnais issu des carrières d’Agladières (commune de Saint Léons) et la façade décorée dans le style du XVIIe siècle ce qui lui donne un cachet imposant et authentique, l’ensemble est couvert par une toiture en pavillon. En arrière est un vaste parc privé.

C’est dans cet hôtel qu’Achille Villa fit son habitation principale et reçut des personnalités. De grands bals avec dames en crinoline se déroulaient dans le grand salon (salle actuelle de délibérations du Conseil Municipal).

Vue aérienne de l’Hotel et du Parc.

L’époque « Achille Villa » fut une période formidable pour la ville de Millau. En soixante ans, le chiffre d’affaires des entreprises, le nombre des ouvriers triplèrent, et la ville doubla de population. Pour Jules Artières, son administration fut « intelligente et féconde ».
Il contribua au développement du mutualisme à Millau. Achille Villa, décéda en 1901, mais son action continua, et sa famille créa une société en nom collectif « Villa et Cie ».

Villa et Compagnie

Parmi les déposants, il n’y avait pas que des entreprises ou des patrons, la plupart des versements étaient effectués par des petits commerçants, des artisans ou encore des ouvriers gantiers ou ruraux.

Il faut dire que les publicités affichées dans la presse de l’époque étaient des plus attractives : « Banque J. Villa et Cie. Millau. Dépôt de fonds à intérêts ou à échéances fixes, taux des dépôts 3% à un an, 2,5% à six mois ; ordres de bourse : souscriptions sans frais, escompte et encaissement d’effets de commerce ; Paiement des coupons sans frais ; mises en règle et garde des titres, avances sur titres, garantie contre le remboursement au pair ; assurance des risques de non-vérification des tirages, virements et chèques sur la France et l’étranger ; Location de coffres-forts : 36 francs par an » (L’indépendant Millavois, 28 janvier 1912).

Bordereau de la Banque J. Villa et Cie, 13 février 1908.

La banque « Villa et Cie » considérée comme une banque locale, proche de ses clients et dynamique aide au développement du commerce du vin dans l’Hérault (agence de Gaillac), est d’un grand soutien au textile (agence de Castres et Mazamet), enfin elle envisage la première l’exploitation de la plus belle richesse naturelle régionale : l’énergie hydro-électrique (Sté d’énergie électrique de la Sorgue et du Tarn).

La suite nous est contée par Jean-Marie Quidet : « Pendant la Grande Guerre, l’action de la Banque Villa devint d’autant plus utile que nombre d’entreprises furent momentanément paralysées et qu’il fallut les soutenir davantage. La Banque ne faillit point à cette tâche. Par ailleurs, elle fournit un puissant effort en vue du placement des bons de la Défense Nationale et des Emprunts de guerre. La puissance de la Banque gagnait sans cesse. L’après-guerre ne la laissa pas inactive et elle continua de soutenir avec des crédits d’autant plus précieux qu’ils étaient difficiles à constituer, tous ceux de ses clients à qui ce concours était nécessaire pour sortir de la crise qui, en 1921 et 1922, affecta gravement l’économie française encore chancelante. C’est toujours la Banque Villa qui a contribué à asseoir l’industrie fromagère de Roquefort sur des bases solides, facilitant la création ou la fusion des plus importantes sociétés exploitantes. »

L’avenue de la gare avec sur la gauche, les murs ceinturant le parc de la Banque Villa.

L’histoire d’une faillite

C’est justement en 1922 que l’économie internationale connut de sérieux revers qui ne firent qu’empirer : en Allemagne, le mark dégringole. Il faut une brouette de billets pour acheter du pain de 1922 à 1924. En 1927, à Wall Street, aux Etats-Unis, un nouveau système permet d’acheter des actions à crédit. Une bulle spéculative se forme. Puis le jeudi 24 octobre 1929 fut le Jeudi noir à Wall Street. Les cours s’effondrent. S’en suit « la grande dépression ». Les indices boursiers ne retrouveront leur valeur que 25 ans plus tard. Comme aujourd’hui, mais moins rapidement, le krach bancaire de 1929 aux États-Unis s’était propagé en Europe. Avec des faillites de banques, d’entreprises. La France n’était pas dans l’épicentre de la crise. Elle n’en a subi que les remous. « Il n’y a pas eu de chômage massif dans notre pays », rappelle l’économiste toulousain Marc Ivaldi. « Au maximum, le taux de chômage a atteint 6 % », précise l’économiste parisien Bernard Gazier, auteur d’un « Que sais-je ? » sur la crise de 1929.

Les succès remportés grisèrent bien souvent les dirigeants des banques françaises. Ceux-ci se lancèrent dans des opérations aventureuses qui leur apportèrent, ou des pertes, ou des immobilisations prolongées. Aussi la crise de 1929-1934 provoqua-t-elle la disparition d’un très grand nombre de banques locales et régionales. La Banque Villa, ne dérogea pas à la règle. La France commence à être durement secouée à partir de l’automne 1930. Un peu comme aujourd’hui, une crise de confiance a surgi et touché le monde des épargnants, la petite et moyenne bourgeoisie.

Comme aux États-Unis, il y a eu une ruée sur les dépôts, des retraits massifs de petits épargnants eurent lieu, ce qui a fragilisé les banques. Une des premières grandes faillites françaises fut la Banque Nationale de Crédit, qui était la quatrième banque française, et qui a déposé le bilan en 1932. L’État avait dû mettre au point un plan de sauvetage des banques, en garantissant les dépôts, car dans le même temps la banque Adam de Boulogne sur Mer fit faillite à son tour.

Un autre établissement financier, dans les années 1930, connaît des difficultés : c’est le Plateau central dans l’Aveyron, où les agriculteurs viennent déposer leurs économies. « La crise de confiance a été telle que beaucoup de petits paysans préféreront pendant longtemps garder leurs sous dans des bas de laine », rappelle Alain Bascus, historien de l’économie, enseignant à l’université de Toulouse-Le Mirail. Aux Etats-Unis, en 1933, le président américain Roosevelt lance un plan de relance économique, le « New Deal »… Mais en France, la crise a fait son œuvre.

Comme le souligne Jean-Marie Quidet :« La persistance de la crise, en mettant nombre d’industriels dans l’impossibilité de rembourser les crédits qui leur avaient été consentis et entraînant une chute brutale des cours de Bourse, provoqua la disparition d’un grand nombre de banques provinciales, trop largement engagées par ailleurs dans des opérations qui, bien souvent, dépassaient de beaucoup leur rôle premier de banques de dépôt. »

Prise dans la tourmente, la Banque Villa très réputée et pourtant jugée très sûre, solidement ancrée aux PME, connut des difficultés liées à celle des entreprises. Et, c’est devant les grilles de cette banque désormais en crise que les Millavois hagards courent retirer leur argent, le 27 juin 1934, et lisent l’affichette apposée à la porte de la banque, celle-ci indique : « MM. Villa et Cie, en présence des difficultés dues à la situation générale et des retraits effectués à leurs Caisses ces jours derniers, ont le regret d’interrompre provisoirement leurs opérations pour sauvegarder les intérêts de leur clientèle. Des pourparlers se poursuivent pour la réouverture aussi prochaine que possible de leurs guichets. »

Bon de la Banque, 12 mars 1934.

Le Messager de Millau fait écho de la fermeture des guichets de la Banque Villa dans son édition du 30 juin 1934, fermeture « provisoire » pour ne pas inquiéter les épargnants :

« Mercredi matin, les portes de la Banque Villa et Cie ne se sont pas ouvertes, un avis a été affiché. Cette mesure, on le conçoit, a produit une grande surprise et une véritable consternation non seulement en ville, mais dans tout l’Aveyron et les départements limitrophes. Nous ne pouvons que former des vœux ardents pour que les difficultés actuelles s’aplanissent au plus tôt, afin que soient sauvegardés, dans toute la mesure du possible, les intérêts considérables des industriels, commerçants et petits déposants qui ont fait confiance à la vieille Banque millavoise.

On lit à ce sujet dans le Courrier du Centre : « Les bruits les plus fantaisistes et les plus contradictoires circulent au sujet des causes de cet arrêt brusque, à la veille d’une échéance semestrielle. On savait cette banque prudente, sage, et ennemie des spéculations aventurées. La crise générale dont souffre l’économie française, a eu forcément ses contrecoups sur elle, mais il a fallu une cause immédiate plus brutale. On parle généralement d’une échéance inattendue, à laquelle il aurait fallu faire face sans préavis. On raconte qu’une société d’électricité à laquelle la banque était, jusqu’à ces derniers temps, étroitement liée, aurait vu, lors de sa dernière assemblée générale, la majorité changer de mains. Le nouveau conseil, émanation dit-on, d’une Société d’électricité du Centre de la France, aurait, dès sa prise de possession, changé de banquier, et enlevé immédiatement plusieurs dizaines de millions pour les déposer ailleurs. Si cette version est exacte, on se trouvera en présence d’une difficulté de trésorerie momentanée fort explicable. L’avis, publié par la banque, annonçant que la suspension des paiements n’était que provisoire, serait conforme à la réalité. Il faut le souhaiter, d’abord pour la masse des déposants et des créanciers et pour l’ensemble de l’économie locale et régionale, qui n’avait vraiment pas besoin d’une catastrophe nouvelle. Il faut le souhaiter aussi, en raison de l’utilité bienfaisante qu’une telle maison avait exercée pendant plus d’un siècle, et qui manquerait sensiblement si elle défaillait. Les répercussions seraient considérables. Enfin, il convient de remarquer que cette banque n’est pas une société anonyme. C’est une société en nom collectif, restée tout entière dans la famille de son fondateur. Les associés, MM. Villa, et leurs proches, sont bien plus que des administrateurs, dont la responsabilité ne déborde pas les apports sociaux. La leur est engagée sur la totalité de leur patrimoine personnel. Il y a là une garantie matérielle et morale, qui assure les créanciers que l’impossible sera fait pour sauvegarder leurs intérêts ».

Une nouvelle affichette est apposée sur la vitrine le lendemain (jeudi 28 juin) pour rassurer la population : « Les clients de la Banque sont informés : 1) Que l’accès des salles de coffres sera permis aux locataires sous très peu de jours, 2) Que le retrait des titres en dépôt libre aura lieu également à bref délai suivant un ordre alphabétique, qui sera ultérieurement publié, 3) Que les ordres donnés soit pour achat ou vente de titres en Bourse, soit par souscription à des Emissions quelconques ont tous été intégralement transmis et payés par la Banque et que, dans ces conditions, le règlement de ces opérations et la délivrance des titres aux clients ne peuvent donner lieu à aucune crainte ». (Messager de Millau, 30 juin 1934).

Espoir de courte durée puisque la liquidation judiciaire de la Banque eu lieu le lendemain. Ce fait nous est rappelé par le Messager de Millau, dans son édition du 7 juillet 1934 : « La Banque Villa et Cie ayant déposé son bilan vendredi 29 juin, le Tribunal de Commerce s’est réuni aussitôt et admis la Banque au bénéfice de la liquidation judiciaire… Le bilan déposé par la Banque Villa et Cie est de l’ordre de cent millions (99 contre 104) dont 4 ou 5 seulement de déficit. Cette situation relativement avantageuse est due à ce que les associés gérants, MM. Villa, Caze et Malezieux-Dehon ont jeté dans la balance leurs immeubles et avoirs personnels, ce qui leur permettra, le moment venu, d’offrir à leurs nombreux créanciers des conditions acceptables. L’honorable Banque Castelnau, de Montpellier, qui a fermé elle aussi ses guichets quelques jours avant la Banque Villa, a un bilan bien moins important puisqu’il n’est que de l’ordre de 13 millions, mais qui est aussi très favorable, de sorte que là aussi les créanciers pourront être désintéressés dans une très large mesure ». Nous terminerons en citant un article paru dans le journal « l’Eclair » : « La suspension des opérations de cette banque plus que centenaire a produit à Millau l’effet d’un formidable coup de tonnerre dans un ciel serein. Cette vieille maison qui semblait solidement assise et indéfectiblement liée aux rochers de nos Causses jouissait d’une confiance qu’on croyait indestructible. Ce fut de la stupeur quand on apprit la fermeture des guichets. Une angoisse sourde rasait le sol. Comment serait assurée l’échéance du 30 ? Les salaires seraient-ils payés dans tous les ateliers ? La ville, cependant, conservait son sang-froid. Chacun venait s’assurer du fait de la fermeture, qui paraissait invraisemblable et malgré l’importance des capitaux engagés, le plus grand calme ne cessait de régner…Vendredi soir, le dépôt du bilan faisant ressortir un actif de 99 millions contre 103 au passif, rassurait la population ».

Beaucoup n’auront pas revu la couleur de leur argent, mais encore aujourd’hui la faillite de la Banque Villa reste dans l’esprit de bon nombre de Millavois.

Quand la Banque Villa devint la mairie de Millau

Suite à la faillite de la Banque Villa, la municipalité de Millau décida d’acheter le bel Hotel de la Banque idéalement située sur l’avenue de la République en décembre 1936, afin de déménager la mairie, alors à l’étroit, située jusque là, dans l’hôtel de Pégayrolles qui est devenu aujourd’hui le musée de la ville.

Pour la petite histoire, c’est Achille Villa qui déménagea la mairie à cet endroit en 1856. Il n’aurait jamais imaginé que 80 ans plus tard, une nouvelle municipalité l’abandonnerait à son tour pour s’installer dans son propre hôtel particulier.

Comme le dit Jules Artières, «  Ce bel immeuble (Hôtel Pégayrolles) a été remplacé par un hôtel plus luxueux encore, et les divers services communaux, répartis dans deux immeubles, sont ainsi plus à l’aise. » (Millau à travers les siècles, 1943).

A la même période est érigé le bâtiment situé dans le jardin qui abrita l’Hôtel des Postes jusqu’en 1980, date à laquelle la commune y installa sa mairie annexe et l’espace culturel.

(© Studio Martin)

Le jardin de la mairie

Autrefois parc privé de la Famille Villa, celui-ci était ceinturé de murs, qui furent abattus pour placer des grilles et crée un jardin où pourrait s’épanouir parents et enfants. Une aire de jeux pour les plus jeunes fut rapidement aménagée même si les conditions d’hygiènes n’étaient pas toujours respectées.

Tableau de F. Raymond.

« On nous communique : les petits enfants qui jouent au bassin de sable du jardin de la mairie sont très heureux, les pâtés, les châteaux, les trous, etc., s’y font très bien, mais ils seraient heureux que le sable existant soit changé par mesure d’hygiène et qu’il y soit mis du sable de rivière qui fera moins de poussière, Merci d’avance » (Au square de la Mairie, Journal de l’Aveyron, 1er septembre 1940).

Ce jardin d’une superficie de 4655 m2 a vu passer de nombreux artistes, tels « Les compagnons de la Chanson ». On l’aménagea pour recréer un écrin de verdure au milieu de la cité. Rochers, cascade d’eau qui jaillit dans un bassin où tournoient d’énormes poissons rouges. Dans ma jeunesse, je me souviens qu’un petit pont en bois enjambait le bassin.

Une trentaine de bancs agrémentent les allées de ce jardin où les amateurs de belles plantes et de jardinage peuvent découvrir plusieurs spécimens méditerranéens et subafricains ; on retrouve aussi plusieurs espèces de graminées, fougères arborescentes, bambous et autres plantes vivaces.

Le jardin de la Mairie a su s’adapter à toutes les époques : l’accès WiFi, mais aussi en période estivale, il devient terrain d’expression pour les graffeurs qui investissent ce poumon vert de la ville dans le cadre du JAM de Millau.

Marc Parguel

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