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Millau. La place du Mandarous va-t-elle être réaménagée ?

Dans le cadre du projet « Millau 2030 », Christophe Saint-Pierre, maire de la cité du gant, a plusieurs idées dans ses cartons en ce qui concerne la réfection des espaces publics : l’espace Emma Calvé, la place des Consuls, celle du Beffroi, la place Foch, la future place du Voultre… Mais il a aussi un projet « plus sensible que les autres au cœur des Millavois » : la revitalisation de la place du Mandarous et l’aménagement de l’axe Mandarous - Capelle.

En visite à Millau au mois d’octobre 2018, Rollon Mouchel-Blaisot, Préfet directeur de programme « Action Cœur de Ville », aurait dit : « Pour savoir où se situe le centre-ville, il faut regarder où se sont fêtées les deux coupes du monde de 1998 et 2018… »

Victime collatérale « d’une baisse d’attractivité depuis l’ouverture de l’espace Capelle », la place du Mandarous aurait aujourd’hui « une image un peu ternie » par rapport à sa voisine que seul le boulevard de Bonald sépare. Ainsi, la revitalisation de l’axe Mandarous – Capelle est-il devenu « un élément majeur » du programme Action Cœur de Ville.

Le Mandarous idéal

Cependant, conscient de joueur avec des œufs (…), le maire entend « associer la population en amont de la réflexion » du projet de revitalisation de cette place, « lieu sensible par excellence ».

Philippe Mallaroni, Christophe Saint-Pierre et Axel Poret, directeur général adjoint de la Ville.

Alors avant toute étude concrète, avant l’élaboration d’un éventuel cahier des charges à transmettre à un cabinet d’architecture, Christophe Saint-Pierre a confié une première étude d’urbanisme, principalement destinée à relever les aspirations des acteurs du périmètre Capelle, Mandarous, boulevard de Bonald, à Millau Enseignement Supérieur au travers de son directeur, Philippe Mallaroni.

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Une étude, débutée fin septembre 2018, à travers laquelle est demandée aux riverains « quelle est leur vision du Mandarous idéal ».

Les commerçants déjà consultés

Ravi d’être acteur de cet « exercice de démocratie locale », le directeur du CNAM a programmé trois phases dans son étude. Tout d’abord, une rencontre avec les acteurs du périmètre étudié.

Philippe Mallaroni remettra les résultats de son étude à la fin de l’année.

Si les 69 commerçants du quartier ont déjà été questionnés un par un, la consultation des habitants devrait débuter aujourd’hui avec la distribution d’un courrier explicatif de la démarche et un questionnaire ciblant les déplacements et mobilités dans le périmètre. Le dépôt des réponses sera possible jusqu’au 2 avril à l’accueil de la mairie ou dans les locaux du Pôle d’enseignement supérieur, esplanade François Mitterrand, où des boîtes seront disposées à cet effet.

« 50 personnes, 50 projets différents »

Viendra ensuite le moment de la synthèse avec la communication des premiers résultats. L’objectif étant de faire ressortir un consensus sur quelques grandes lignes susceptibles de tracer les idées fortes d’un projet d’urbanisme sur le périmètre. « Il va falloir que le « je » de l’individu se transforme en un « nous » collectif », c’est un exercice difficile », reconnait Philippe Mallaroni. « Sur cinquante personnes, nous aurons sans doute cinquante projets différents. C’est un peu comme l’équipe nationale de football qui a 60 millions de sélectionneurs », sourit celui qui est aussi président du SOM Football.

Enfin, des groupes de travail, sortes d’ateliers participatifs, seront organisés, auxquels sera associé « un panel représentatif d’utilisateurs du Mandarous ».

Si le résultat de cette étude devrait être connu au dernier trimestre 2019, aucune date n’est avancée quant à la réalisation d’un cahier des charges. « Mais je pense que les Millavois fêteront la montée du SOM Football en Nationale 3 sur le nouveau Mandarous », prophétise Philippe Mallaroni.

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« Les habitants de Naulas ne seront pas concertés »

Si cet « exercice de démocratie locale » est louable, tous les Millavois ne pourront pas « prendre part à la vie de la cité ». « Les habitants de Naulas ne seront pas concertés », explique Christophe Saint-Pierre. Non pas que la voix des habitants de ce quartier compte moins que celle des autres, mais comprenez par là que toute la population n’aura pas voix au chapitre. En effet, pour des raisons de faisabilité, seuls « les riverains de la zone concernée et un panel représentatif de la population millavoise » seront invités à donner leur avis sur « leur Mandarous idéal ».

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