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Millau Grands Causses : Un partenariat avec Montpellier Métropole Méditerranée signé ce jeudi

Le pari de l’attractivité

« Tout le travail de fond que nous avons mené ces dernières années, dans la structuration de l’offre du territoire, à travers la stratégie d’attractivité en matière de développement économique, à travers le PLUi Habitat et Déplacement, à travers le projet Millau 2030 porté par la Ville, pôle urbain de la Communauté, à travers les projets des Communes de rénovation et d’embellissement des cœurs de village, à travers le projet d’école intercommunale du SIVU du Lumençon à Aguessac, crée les conditions pour réussir notre pari de l’attractivité économique et démographique.

Des conditions qu’il faut inscrire dans la durée en gardant le cap, en continuant à partager et à associer toutes les forces vives du territoire, pour expliquer sans relâche que le développement d’un territoire dépend de trop de facteurs que nous ne maitrisons pas, pour au moins réussir en mode collectif, à agir sur ceux que nous avons en main. Il n’y a pas de recette miracle, mais une chose est sûre, le développement ne passe jamais par le repli sur soi. »

Une coopération avec Montpellier Métropole Méditerranée

« Fléché dans la stratégie d’attractivité, le rapprochement avec l’aire d’influence montpéllieraine, se concrétise avec la signature à la fin du mois (jeudi 31 janvier, NDLR) d’une convention de partenariat avec Montpellier Métropole Méditerranée.
4 axes de coopération et de travail ont été identifiés : créer des interactions entre les deux écosystèmes, renforcer les coopérations touristiques et culturelles, rapprocher des évènementiels sportifs outdoor et l’offre d’équipements sportifs dans l’optique des JO 2024, développer des circuits courts agroalimentaires entre l’urbain et le rural.

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Une convention qui trouvera une traduction concrète dans les échanges qui ont déjà commencé et que nous saurons tisser, en raisonnant par action simple, mais avec un impact : comme l’intégration de notre territoire à la labellisation « French Tech ».
Ce dispositif porté par les entreprises a pour but de donner une image positive de l’économie innovante française, de faciliter le business et d’attirer des investisseurs et des médias. Localement, la « French Tech » fédère les acteurs pour permettre aux entreprises ou aux porteurs de projet innovants d’accéder aux ressources dont elles ont besoin à proximité : incubateur, accélérateur, Business Angels, collaborateurs, clients, etc. Ce label national reconnu par toute la diaspora de l’innovation internationale permet donc d’éclairer tout particulièrement un territoire.

Avec la création de la grappe Leader Aveyron en novembre dernier, l’ouverture en avril prochain du premier incubateur aveyronnais au sein de la Maison des Entreprises à Millau, issu du travail de rapprochement avec l’association des entreprises du numériques SISMIC, le projet d’extension du Ping Pong Cowork, le SILEX porté par la Ville de Millau, l’écosystème Millau Grands Causses démontre son dynamisme et sa vitalité, avec son propre style et une vision d’avance ! »

L’importance du nouveau PLUi

« Avec l’inauguration du nouveau parc d’activité Millau Viaduc 2, la semaine passée, et les premiers contacts prometteurs avec des porteurs de projet exogènes, dont un projet confirmé dans le domaine des high-tech, nous sentons qu’un changement est en train de s’opérer. Il faut l’accompagner à bon escient, au bon moment, pour transformer l’essai.

Le développement économique est complexe, il s’inscrit dans la durée ; les collectivités en sont des facilitateurs, mais ce sont les acteurs économiques qui entreprennent, qui prennent les risques et qui font le pari d’investir sur un marché, sur un positionnement produit, de s’implanter sur un territoire ; et de plus en plus, le cadre de vie et les aménités qu’il offre sont des facteurs intégrés et valorisés pour attirer et garder des salariés.

Vous comprenez dès lors, l’importance du travail mené pour élaborer notre PLUi ; celui-ci est à l’enquête publique jusqu’à la fin du mois de janvier. Une étape importante avec l’avis rendu par les personnes publiques associées, pour aboutir à une version finale que nous espérons pouvoir approuver dans le courant du second trimestre. Ce document de planification sera applicable sur l’ensemble de nos 15 communes. Il nous donne de la visibilité pour les dix ans à venir en matière d’habitat (notre Programme Local pour l’Habitat ayant reçu un avis favorable du Comité Régional de l’Habitat et de l’Hébergement en novembre dernier) et aussi de déplacements.

Une visibilité rendue également possible par la concrétisation d’un premier pacte financier et fiscal entre la Communauté et les Communes membres dès cette année.
Il est le socle qui permet de financer le projet de territoire.
Il repose sur un accord du partage des ressources du territoire. Aujourd’hui 80 % des recettes issues de la fiscalité vont aux communes (après réversion de la compensation) et seulement 20 % à la Communauté. »

« Repenser notre gouvernance »

« Depuis plus d’un an, nous avons engagé le travail et sensibilisé les maires à l’indispensable rapprochement des trajectoires financières de nos collectivités.
Il s’agit d’un travail de fond, d’explication, de partage de constat, de débat que j’ai eu avec les maires.

Aujourd’hui, nous sommes parvenus à un consensus et je dirai plus à une adhésion pour donner à la Communauté de véritables leviers. Les maires sont conscients de la charge supportée par les contribuables, c’est pourquoi, un certain nombre d’entre eux, et pour suivre la proposition du maire de Millau, ont accepté de réduire d’autant la fiscalité communale, en l’occurrence la TFB.

C’est un geste fort, un signal pour la population de dire que la Communauté porte des projets importants et que les maires en responsabilité savent jouer la carte du collectif.
Ils acceptent de diminuer la dotation de solidarité que la Communauté leur attribue, de manière proportionnelle.

Comme je l’ai indiqué, les projets que nous lançons au cours de ce mandat, sont accompagnés des financements nécessaires dans la durée. Et cela me tient particulièrement à cœur, vous l’aurez compris.

Il est clair désormais que nous devons changer notre approche des problématiques qui se posent à l’échelle de nos Communes pour revoir la manière d’y répondre et comment pour cela nous adaptons nos politiques et services publics.

Jusqu’ici nous avons assuré une continuité de l’existant tout en intégrant de nouvelles compétences. Demain, nous devons remettre en perspective le tout, en lien avec notre projet de territoire et en repensant notre gouvernance. La Communauté est un regroupement de Communes qui porte un projet commun, qui partage une stratégie et des objectifs communs, qui par la mutualisation et la mise en commun de moyens, active des solidarités pour répondre aux besoins d’un bassin de vie, pour optimiser les services à la population.

Et les besoins évoluent avec la population. Dans le contexte de contrainte financière que nous connaissons depuis plusieurs années, nous avons un devoir plus que jamais, d’explication, de transparence et d’écoute, pour que chacun puisse mieux comprendre à quoi les services au public entendent répondre et en quoi ils sont ou ne sont pas pertinents et efficaces. »

« Le volet déplacement du PLUi, comporte plusieurs actions structurantes »

« Il y a 1 an nous mettions en fonctionnement le nouveau réseau de bus : nous avons fait des adaptations quand elles nous semblaient pertinentes notamment pour le public scolaire et pour certains horaires et lieux clés ; nous avons lancé à titre expérimental mi-décembre, les navettes déclic avec un déclenchement sur appel au plus tard la veille, sur des secteurs non couverts par le réseau urbain. Nous verrons si ce nouveau service répond et trouve son public.

Et nous souhaitons lancer cette année un travail de fond sur le sujet des mobilités sur le territoire. Pour cerner au plus près les besoins, mais aussi identifier et cerner les freins à l’usage des transports publics et d’une manière générale aux alternatives à la voiture individuelle. Le volet déplacement du PLUi, comporte plusieurs actions structurantes : le Schéma directeur cyclable que nous finalisons en ce début d’année, le Pôle d’Echanges Multimodal à la gare, le développement des Plans de Déplacements Interentreprises au niveau des parcs d’activités dont nous avons la compétence, ou encore les plans de déplacements scolaires…

En qualité d’Autorité Organisatrice de la Mobilité de premier rang sur notre territoire, nous devons appréhender cette question complexe sous un œil neuf, car nous savons qu’elle pèse lourd à la fois dans le budget de la collectivité et dans celui de nos concitoyens. »

Tout comme l’habitat…

« La politique de l’habitat est un axe fort pour les 10 ans à venir. Nous avons souhaité un PLH ambitieux. Le territoire a besoin d’une production de logement de qualité, en rénovation et en construction neuve. Nous multiplions par 3 le budget annuel pour le porter à 600 000 € en rythme de croisière dans 5 ans (dont les 3/4 en aides directes aux propriétaires, aux bailleurs sociaux et aux communes). Ce qui génère des retombées directes pour les entreprises du territoire : pour 100 000€ de subvention de la Communauté, 2 millions de travaux en moyenne (base bilan OPAH sur 4 ans).
Ce sont des choix forts. Ils touchent directement au quotidien des habitants.

Toujours en matière d’habitat, nous avons travaillé l’an passé avec le Conseil Départemental, à préparer la fusion de Millau Grands Causses Habitat avec l’office public départemental, Aveyron Habitat, au 1er janvier 2019. Une étape rendue nécessaire à la fois par la décision du gouvernement sur la diminution des allocations logements que les offices ont fait le choix de compenser pour les locataires en prenant sur leurs budgets, réduisant leur capacité d’investissement, et par les derniers textes de loi, conduisant à terme au regroupement numérique des offices publics. Nous avons fait le choix avec le Conseil Départemental d’anticiper en définissant ensemble les modalités de ce rapprochement qui passe par une nouvelle feuille de route stratégique : nouvelle organisation déconcentrée, nouveaux métiers, un tournant indispensable pour maintenir des services de qualité et de proximité pour les locataires. »

« Où est la logique ? »

« Pour cela nous devons nous défaire de la logique des schémas divers et variés issue des dernières réformes territoriales, pour lesquels, on sollicite notre avis, nous passons du temps à étudier, à répondre, et pour quels résultats ? Au final, nous ne nous y reconnaissons pas.

Le SRADDET en est un exemple : un super schéma d’aménagement qui agrège plusieurs schémas (SRDEII, déchets…) ; il aura une portée prescriptive ; il définit des « systèmes » ; Millau Grands Causses est dans le système « Massif central » ; où est la logique alors que nous sommes naturellement tournés vers la Méditerranée ? Nous avons la drôle d’impression que la décision nous échappe, que l’on pense à notre place. Pour bien comprendre un territoire et cerner ses problématiques, il faut y vivre.
Nous portons l’ambition d’un territoire inventif, créatif et durable, leader en Aveyron en matière d’innovation et d’expérimentation.

Nous revendiquons un droit à faire bouger les lignes et à envisager notre action différemment ; faisons preuve de créativité dans la manière de l’aborder et de la construire, sans préjugés, mais sans compromissions. »

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