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Millau. 200 personnes pour la marche de convergence des luttes

A l’appel de l’union locale de la CGT, environ 200 personnes – dont quelques gilets jaunes –, se sont rassemblées cet après-midi devant la mairie de Millau, avant de prendre part à « la marche de convergence des luttes ».

Syndicalistes CGT et Sud-Solidaires ont été rejoints par les membres du Parti communiste, une trentaine de lycéens du lycée Jean-Vigo bloqué depuis mardi, des membres du corps enseignant, et une poignée de gilets jaunes.

« Il y a eu une petite dissidence cette semaine, reconnait Manuel Domingues, nouveau coordinateur des gilets jaunes millavois. Une grosse partie des gilets jaunes n’a pas voulu participer à ce rassemblement parce qu’ils ne voulaient pas être liés aux syndicats. »

Une prise de parole avant de manifester dans les rues de Millau

Avant de partir en cortège dans les rues de Millau, chacun était invité à prendre la parole devant les grilles de l’Hôtel de Ville.

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Céline Tabariès, secrétaire de l’Union Locale de la CGT, a ouvert les hostilités : « Depuis des décennies, le niveau de vie des salariés, des privés d’emploi et retraités se dégrade. La préoccupation grandissante d’une majorité de la population est simplement de savoir comment boucler les fins de mois. L’écart se creuse de plus en plus entre la majorité de la population et les plus riches, pour lesquels le gouvernement a des égards sans limites : suppression de l’ISF, baisse des cotisations sociales et crédits d’impôt comme le CICE. La baisse des financements publics combinée aux privatisations des services publics accroît la fracture sociale et les inégalités entre les territoires en laissant de plus en plus de citoyens sans services publics de proximité. »

« Ce contexte politique qui tire toujours sur les plus précaires et les plus fragilisés au profit des plus riches amène une colère grandissante qu’exprime ces dernières semaines le mouvement des gilets jaunes et à laquelle le gouvernement répond par la violence. (…) Pour Macron, comme pour ses prédécesseurs, le libéralisme est un dogme, pour nous c’est un drame. »

« Il est nécessaire que CGT et gilets jaunes travaillent ensemble à la convergence des revendications et des luttes »

Les dernières propositions du gouvernement sont balayées d’un revers de main par Céline Tabariès : « Le Président tourne le dos aux revendications légitimes des salariés, des privés d’emplois, des jeunes et des retraités. Rien pour le point d’indice des fonctionnaires, rien pour les jeunes, rien sur les salaires, rien sur la justice fiscale, rien sur l’ISF et le CICE, rien pour l’augmentation du SMIC, les 100 euros pour les travailleurs payés au SMIC ne sont qu’une anticipation de la revalorisation de la prime d’activité déjà prévue dans le budget du gouvernement, rien pour la revalorisation des pensions limitée à 0,3 % alors  que l’inflation va dépasser les 2 % en 2019, rien pour les privés d’emplois, mais au contraire la poursuite de la remise en cause de leurs indemnisations… Tout sera payé par l’impôt. En fait, nous nous paierons nos propres augmentations de salaire net.  Une nouvelle fois, la répartition se fait entre travailleurs, sans toucher au capital ou à la valeur ajoutée des entreprises. (…) Nous pensons qu’il est nécessaire que CGT et gilets jaunes travaillent ensemble à la convergence des revendications et des luttes. »

Après une prise de parole des lycéens, de citoyens en colère et de Christian Barbut, de Sud Santé, le cortège a pris la direction de la place du Mandarous pour un tour dans les rues de Millau.

Au-delà de cette journée nationale du 14 décembre, la CGT en Aveyron appelle à poursuivre les mobilisations et à participer aux différents rassemblements prévus comme celui de Rodez, le 18 décembre à 18h devant la Préfecture.

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