Opinion

On n’arrête pas le progrès

On aura tout entendu : humiliation, méthode fasciste, scandale… pour l’image d’adolescents excités et casseurs mis à genoux, mains sur la tête.

Surtout pas de traumatisme pour ces futures élites de la Nation, pas de contrainte et tant pis pour le pauvre type qui a vu brûler sa voiture.

Je fais partie d’une génération pour qui dès la classe primaire l’autorité du maître n’était jamais contestée ni par nous, ni par nos parents et pour qui, généralement, s’appliquait la règle : punition à l’école entraîne son doublement à la maison. Nous avons été mis au coin dans un angle de la classe, nous aussi mains sur la tête ; pour certains établissements ou dans certaines classes il y avait en plus la position à genoux. En secondaire, l’indiscipline, le bavardage, nous valaient exclusion de la classe et séjour dans le couloir avec la crainte d’y rencontrer le surveillant général faisant sa ronde, ce qui ne pouvait qu’aggraver la situation.

Tout cela avant 1968.

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Nous sommes sortis de ces traumatismes sans séquelles et les mots d’autorité, de discipline, de respect servent toujours de base à nos comportements en société. Il faut ajouter que nous avions le droit d’être fessés !

Aujourd’hui on peut menacer, insulter, agresser son professeur. On peut aussi se faire prendre, à 14 ans, dans une manifestation au milieu de casseurs et de pilleurs.

On n’arrête pas le progrès.

Me Jean-Louis Esperce

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