Millau : Une cérémonie exceptionnelle pour le centenaire de l’armistice
Ce matin à 11h, c’est une cérémonie particulière qui s’est déroulée devant le Monument aux Morts de la Guerre 1870-1871 du Parc de la Victoire, puisqu’elle marquait le centenaire de l’armistice de la guerre 1914-1918. Devant une foule considérable, les autorités militaires et civiles ont honoré la mémoire des soldats tombés au combat.
Le maitre de cérémonie, Claude Assier, premier adjoint à la Ville de Millau, a insisté sur le sacrifice de ces hommes et de ces femmes, qui sont morts pour que nous puissions, aujourd’hui, vivre dans un monde libre.
« Le 11 novembre 1918, à 5h15 du matin, à Rethondes, dans la forêt de Compiègne, dans un wagon aménagé en bureau pour le maréchal Foch, le texte de l’Armistice est signé avec les plénipotentiaires allemands pour une durée de 36 jours, qui sera renouvelé jusqu’au 28 juin 1919, date de la signature du Traité de Paix de Versailles », a-t-il rappelé.
« Ce même jour du 11 novembre, à 11h, le cessez-le-feu prend effet sur tous les fronts. Les tirs cessent, mais la guerre est encore dans tous les esprits. Un mari, un fils, un frère est parti, et ne reviendra plus. La délivrance n’emporte pas la souffrance des familles. La France a perdu 1.400.000 hommes, morts au combat ou disparus. 4,4 millions de soldats ont, eux, été touchés dans leur corps. Ceux qu’on appelle alors les gueules cassées. Nous rendons hommage à tous ces soldats qui se sont battus, dans des conditions effroyables, pour que notre territoire ne finisse pas sous le joug des envahisseurs ».
Les femmes à l’honneur
« Les soldats français, les soldats de nos colonies, les soldats des nations alliées ont montré au cours de ces quatre années, les plus belles vertus au nom de la liberté, au nom de la nation, et c’est pour cette raison que le centenaire qui nous réuni aujourd’hui est aussi vivace, a continué Clause Assier. Nous devons avoir une pensée à la fois admirative et reconnaissante pour toutes ces femmes, paysannes, ouvrières à l’usine, intérimaires, femmes au foyer, qui ont participé de manière décisive à l’effort de guerre. Ce sera aussi, le temps de cette guerre, un bouleversement social de grande ampleur, et après le conflit un retour à la normalisation brutal. »
« Nous pensons à toutes ces familles endeuillées qui ont perdu un proche, au nom de la France. Notre commune a malheureusement payé un lourd tribut à ce conflit. Les noms de ces enfants inscrits en lettre rouge sang sur notre monument sont là pour rappeler aux générations qui passent, que grâce au courage de ces hommes, nous vivons dans un monde libre. A tous ceux dont le nom figure sur ce monument, et à qui la famille ne peut leur parler que devant ces lettres gravées, nous rendons hommage pour leur bravoure et leur sacrifice au nom de la patrie. »