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Déplacement au Mali : « L’amertume » d’Arnaud Viala

Lundi matin, à l’occasion d’une rencontre avec le colonel Percie du Sert au camp de la Cavalerie, le député de l’Aveyron Arnaud Viala a tenu à rappeler « le plaisir que l’on a de revoir les soldats de la 13e DBLE ici sur zone », après une mission de quatre mois au Mali, et « d’échanger avec vous par mail tout au long de cette période ».

Par mail seulement, puisque par deux fois, un projet de déplacement au Mali a été avorté.

« L’abandon de ce déplacement est pour moi source d’amertume, a avoué Arnaud Viala à l’assistance présente. Dès votre départ, j’ai eu des contacts avec le cabinet de la ministre des Armées, et par ce biais avec l’Etat-Major. Le but était que nous puissions effectuer ce déplacement avec deux ou trois collègues, avec bien sûr le maire de La Cavalerie.»

Le projet a avancé, et deux dates avaient été fixées.

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« Nous devions nous déplacer par un avion de ligne jusqu’à Niamey, la capitale du Niger où un Transall de l’armée venait nous récupérer pour nous amener sur le théâtre des opérations. La première date était aux alentours du 15 avril. Peu de temps avant, la ministre des Armées m’a fait savoir qu’elle ne souhaitait pas que l’on fasse le déplacement à ce moment-là pour des raisons de sécurité puisque les choses s’étaient compliquées sur place. J’ai fait part de ma compréhension totale, mais on a demandé à ce qu’une nouvelle date soit fixée. Elle a été fixée au 28 mai. »

Seulement voilà, le cabinet de la ministre est à nouveau venu vers Arnaud Viala quelques jours avant pour lui dire que les questions de sécurité ne permettaient pas qu’il se déplace.

« Quand on est élu de la République, on ne peut pas ne pas entendre ça, admet-il. En revanche, j’ai été heurté par deux choses. D’une part, par le fait que des journalistes puissent se déplacer (NDLR : un journaliste de la rédaction millavoise de Midi Libre s’y est rendu), et ce n’est pas du tout le journaliste qui est en cause, c’est le fait qu’on nous ait refusé à nous alors que manifestement on pouvait quand même y aller, puisque les journalistes aussi, il faut bien s’assurer de leur sécurité. Et d’autre part, dans cette période, des déplacements officiels ont eu lieu : le Premier ministre, la Commission de la Défense de l’Assemblée nationale. J’avais demandé que l’on puisse être raccrochés à l’un ou l’autre de ces déplacements. Ça n’a pas été possible. »

Une situation qui a donné lieu ces derniers jours à des explications « un peu raides » entre le cabinet de la ministre et le député. « A priori on va me proposer d’aller en déplacement maintenant avec elle », sourit-il. Le problème, c’est que le colonel Percie du Sert et les soldats de la 13e DBLE n’y sont plus…

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