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Histoire sociale millavoise : « La Main Chaude » en librairie le 1er mai

Lundi en fin de matinée, l’association pour la promotion de l’histoire sociale millavoise présentait le quatrième opus de sa publication annuelle « La main Chaude », dans ses locaux de la Maison des Syndicats à Millau.

« Un de nos lecteurs nous demandait comment nous venaient les sujets que nous traitons, explique l’équipe de rédaction dans son éditorial. Souvent, au départ de nos recherches, une image, un souvenir, un document, un extrait de journal… nous amènent à tirer un fil ».

Si le premier numéro traitait exclusivement de la grève des gantiers en 1911, les auteurs ont tiré plusieurs fils pour cette édition 2018 de La Main Chaude, qui sortira en librairie le 1er mai.

Millau, Terre de grèves

Dans un premier article, les rédacteurs de La Main Chaude reviennent sur un long cortège de grèves qui ont précédé la grande grève de 1935. Grève à laquelle devrait être consacré le prochain numéro de la revue. De 1869 et la grève des corroyeurs (à la suite d’une difficulté sur les salaires), puis contre l’embauche énergique de « jaunes » et la répression qui s’en suivit à la fameuse grève de 1935 restée dans les annales, une chronologie des luttes est détaillée. Mégissiers, coupeurs, gantières, maçons, tailleurs de pierre, palissonneurs en couleurs, ébénistes, tanneurs, ouvriers du meuble, imprimeurs, mineurs, teinturiers… Les revendications sont nombreuses, les conflits parfois longs et difficiles… De longues années de luttes qui ont fait de Millau une ville en avance sur son temps : c’est dans la cité du gant que sont apparus les premiers congés payés, 10 ans avant 1936.

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Les grosses colères du Tarn

Après les grèves, les grandes crues du Tarn. Où l’on apprend que le Pont Vieux du XIe siècle a été emporté par la crue du 8 janvier 1758, qui ne laissa debout que les deux arches qui aujourd’hui supportent le vieux moulin. Les auteurs reviennent bien sûr sur la grande crue de 1982 avec ses 9,40 m mesurés à Millau, mais aussi sur la crue « millénale » de 1875, qui balaya le pont de fer, ainsi que ceux de La Cresse, de Peyreleau et de La Roque-Sainte-Marguerite. Une catastrophe à l’origine de la construction du quai Sully-Chaliès

La grève des gantiers de Millau, par Magdeleine Paz

La Main Chaude reproduit ensuite un article sur la grève de 1935, écrit par la militante communiste et journaliste à L’Humanité, Magdeleine Paz (1889 – 1973). Mariée en secondes noces à Maurice Paz, avocat et militant, ils entretenaient des liens particuliers avec Millau puisque M. Paz fut secrétaire de la section socialiste de la ville dans les années 30 et qu’ils possédaient une maison à Peyreleau. « Ses articles appartiennent à un vrai journalisme d’investigation sociale, destinés à faire prendre conscience et susciter le désir d’agir par la solidarité et l’entraide », commentent les auteurs de La Main Chaude.

Les rédacteurs de La Main Chaude ont présenté leur travail lundi à la Maison des Syndicats. La Main Chaude est un travail collectif auquel collaborent Michel Delmouly, Pierre Andrieu, Michel Artières, Patrick Castan, Daniel Goude, Anne-Marie Latrémolière, Edouard Martin, Jacques Noyrigat, Jean-Louis Panné, Laurent Sadock et Patrick Taurines.

1936, aérodrome du Larzac : Un vol sans retour

19 décembre 1936. Un Potez 43 et deux Potez 58 viennent de renforcer « l’escadrille » des avions de l’aérodrome du Larzac. Profitant de la venue à la Maison du Peuple de Millau du secrétaire général du PCF Maurice Thorez, et de la concentration des forces de l’ordre dans la cité du gant, ces avions furent « empruntés » par des sympathisants de la république espagnole… Ils décollèrent sous le nez du mécanicien à qui ils avaient annoncé par téléphone une inspection du bureau Véritas ! Croustillant.

Jaurès et les élections municipales de mai 1904 à Millau

En mai 1904, les élections municipales se trouvent placées dans un contexte politique national tendu, en raison de l’orientation du gouvernement Combes qui éloigne petit à petit l’église des affaires de la cité. Le 11 avril, les socialistes invitent pour les soutenir le député du Tarn, qui n’est autre qu’un certain Jean Jaurès.
La Main Chaude revient sur le déroulé des ces Municipales qui portèrent finalement Frédéric Bompaire jusqu’à l’Hôtel de Ville.

En vente le 1er mai place de La Capelle, et dans les librairies de Millau. 7 €.

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