Comprégnac : Une nouvelle année se prépare au Syndicat des Trufficulteurs

Samedi 3 mars à Comprégnac se sont réunis en assemblée générale une bonne centaine d’adhérents et élus à l’appel du Syndicat des Trufficulteurs de l’Aveyron, en présence notamment du président de la fédération des trufficulteurs de l’Aude, intervenant auprès du Conseil Régional d’Occitanie et de l’Europe.

A bientôt vingt ans, le syndicat présente une équipe dirigeante stable de 16 bénévoles et néanmoins passionnés qui s’affairent à de nombreuses tâches et responsabilités pour le bon déroulement des activités du Syndicat tout au long de l’année :

(Photo archives, décembre 2017)

L’année 2017 a été marquée par la venue à Millau des JTT, les Journées de rencontre nationale des Techniciens Trufficulteurs pour souligner à son tour au plan national la place que tient l’Aveyron dans la filière.

Après lecture des différents bilans et leur approbation à l’unanimité, on peut retenir les points marquants suivants :

Le président de la fédération trufficole de l’Aude a fait remarquer lors de son intervention qu’actuellement le travail consiste à harmoniser les pratiques au sein de la nouvelle grande région. Les aides publiques aux plantations, irrigation… de 30% sur l’existant et de 40% pour les nouvelles, seront soumises à l’obligation de souscrire aux statuts de la MSA et être membre d’un syndicat de trufficulteurs. La cotisation de base est de 150€/an.

Ce qui peut poser un problème, car certaines parcelles ne donnent pas de Tuber Melanosporum après 10 ans. Certains producteurs auront ramassé autour de 1 kg, d’autres au-dessus de 20 kg. Mais ils sont nombreux ceux qui ont ramassé moins de 1 kg et qui n’auront vu cette année que des Orchidées et factures d’eau comme seule fructification dans leur truffière.

Un acquis bien en place, c’est l’exonération de taxe foncière pendant 50 ans sur les parcelles trufficoles. On peut souligner dans une tendance accentuée de déprise agricole que l’activité de plantation trufficole est une renaissance inespérée de bien des massifs en Sud Aveyron.

La fédération de l’Aude estime pour la filière trufficole : pour 1€ de truffe achetée au producteur, une fois transformée et mise dans l’assiette celle-ci est valorisée à 4€ soit un total de flux financier de 10 000 000 €.

Dans les idées à promouvoir les prochaines années, bien sûr garder la priorité à développer les zones de production, bien accompagner au niveau du conseil du technicien et des anciens les nouvelles plantations pour s’assurer des quantités de récoltes suffisantes, continuer de faire connaitre l’excellence de la Truffe d’Aveyron pour vendre directement les truffes et ainsi générer plus de retours sur investissement.

Verra-t-on un jour dans un grand nombre de restaurants à Lyon ou Paris la semaine de la truffe d’Aveyron, ou la deuxième chose que vous dit la serveuse ou le serveur après « Bonjour, voici la carte, notre spécial aujourd’hui : l’arrivage de la Truffe d’Aveyron, préparée en… » ?

Beaucoup de chemin a été fait, mais il en reste autant à faire pour faire connaitre le label de la truffe noire d’Aveyron à sa juste valeur.

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