BNI Millau : Deux ans de business décomplexé

Originaire de Marseille, Fabien Verdet a posé ses valises dans le Sud-Aveyron il y a cinq ans. Pour suivre celle avec qui il partage sa vie.

Pendant 20 ans, il était directeur technique d’une société informatique et industrielle. « En arrivant ici, j’ai cherché du travail, mais je n’ai rien trouvé. Je me suis alors dit qu’il était temps de me lancer. »

Fabien Verdet, directeur consultant du BNI Millau.

Le néo-Aveyronnais a alors créé « Votre-IT », une entreprise de conseil en informatique pour les entreprises.

« Le problème, c’est que je n’avais aucun réseau, je ne connaissais personne ici, se souvient Fabien Verdet. Un de mes clients m’a alors parlé d’une réunion BNI à Montpellier. J’y suis allé, j’ai été bluffé. J’y suis allé une deuxième fois, j’ai été encore plus bluffé. J’ai alors cherché en Aveyron des groupes BNI, mais il n’y en avait pas. J’ai contacté le directeur de BNI France, et il m’a proposé de créer celui de Millau… Puis celui de Saint-Affrique… » L’aventure a ainsi démarré il y a deux ans.

« Chaque membre a pour commerciaux l’ensemble des autres membres du groupe »

Depuis, tous les mercredis de 7h30 à 9h, une cinquantaine de professionnels de tous horizons se réunissent au bowling de Millau, pour 1h30 de business convivial et décomplexé. Autour d’un petit déjeuner, chacun s’engage à apporter des recommandations d’affaires aux autres membres du groupe, pour en recevoir en retour.

« Si on veut recevoir des recommandations, il faut savoir donner des recommandations aux autres », argumente Fabien Mallet, en rappelant le principe gravé dans le marbre de la charte du BNI : « Qui donne reçoit ».

Philippe Picard, directeur régional du BNI Aveyron, était présent ce matin pour les 2 ans du BNI Millau.

En 2017, plus de 1900 « reco » ont ainsi été échangées entre les membres du BNI Millau, générant une activité de quelque 2,2 millions d’euros. Plus de 3,8 millions d’euros en 2 ans. « C’est pour 70%, du chiffre d’affaire additionnel qui n’aurait sans doute pas été fait sans appartenir au BNI », ne manque pas de souligner Fabien Mallet.

Au cour des réunions, « un membre peut prendre la parole pour présenter un point qu’il veut mettre en avant, explique le directeur consultant. Un produit, une offre, un témoignage de réussite… Au fil des semaines, il forme ainsi ses co-membres à son métier. Et il y a aussi des rencontres en tête à tête. Ainsi, chaque membre a pour commerciaux l’ensemble des autres membres du groupe. » Du business vertueux en quelque sorte.

Laetitia Molinié est fleuriste chez Mimosa’ik, boulevard de Bonald. Elle a intégré le BNI Millau et y a trouvé « une famille de travail qui me conseille et qui me réconforte. » « Les réunions hebdomadaires m’apportent confiance et motivation », affirme-t-elle.
Thiphaine Da Cunha, de la société Ruthène Repro, est membre du BNI Millau. « Mon but en intégrant le BNI était de m’entourer de professionnels qualifiés étant donné que je ne connaissais personne », a-t-elle témoigné ce matin. « Je remercie tout le monde pour le business qu’on a fait et pour celui qu’on fera à l’avenir… »
Un des objectifs du BNI est de mettre en relation les professionnels, notamment par un échange de cartes professionnelles.
Invités à l’occasion des deux ans du BNI Millau, les élus locaux ont aussi joué le jeu en échangeant leurs cartes professionnelles. Ici le député Arnaud Viala avec la conseillère régionale Emmanuelle Gazel.
Du business, oui, mais du business dans la bonne humeur.
Chaque membre d’un groupe est invité à faire des recommandations pour tel ou tel autre membre. Ce matin, le promoteur Frédéric Boissière (à droite) a par exemple fait une recommandation pour l’électricien Mickaël Menu (à gauche). Il l’a ainsi sollicité pour travailler sur le chantier de l’extension d’une maison à Saint-Beauzély.
La finalité de la recommandation d’affaire au sein du BNI, c’est le « Merci pour le business »… Chaque membre ayant reçu une « reco » remercie quand tout s’est bien passé au niveau business.
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