C’est cette semaine que la moitié des militaires de la 13e DBLE du Larzac sont appelés à partir en mission au Mali, dans le cadre de l’opération Barkhane.
Aujourd’hui, le député Arnaud Viala, a choisi, en lien avec l’Etat-major, de passer une grosse partie de la journée à leurs côtés sur le camp militaire afin de partager leurs préoccupations et aussi d’échanger sur les enjeux de notre politique de défense et les attentes de nos forces armées.
Après un entretien de 30 minutes avec le chef de corps, le colonel Guillaume Percie du Sert, le député organisait un point presse dans la salle de cinéma du camp.
« Alors qu’entre 450 et 500 hommes sont en train d’être déplacés au Mali, j’ai trouvé normal de venir ici pour vous dire au revoir », a-t-il déclaré en s’adressant au colonel Percie du Sert. Devant des élus du plateau du Larzac, il a rappelé sa « très grande fierté de vous accueillir ici à La Cavalerie, étant très soucieux du déroulement des travaux et de l’intégration de vos hommes et de leur famille sur ce territoire ».
L’implantation de la 13e DBLE, ce sont des hommes qui arrivent, des travaux, mais c’est surtout une force stratégique qui part au combat. « Le colonel va être en charge de diriger 700 hommes sur un total de 4000 au Mali. C’est une opération extrêmement capitale pour affirmer le lien entre la France et le Mali, entre la France et l’Afrique », a rappelé Arnaud Viala.
« La mission est sacrée, tu l’exécutes jusqu’au bout et, s’il le faut, en opérations, au péril de ta vie. »
En prenant la parole, le colonel Percie du Sert a évoqué sa mission au Sahel : « Notre quotidien, ce sera ce sera d’accompagner les forces armées maliennes, aux côtés des forces armées africaines. L’armée de terre forme 20000 soldats africains par an ». « Nous y allons pour détruire les troupes armées terroristes, a-t-il déclaré. Pour moi ce sera un engagement de 4 mois, mais c’est un conflit qui risque de durer. C’est un problème qui dépasse largement le Mali, et qui ne se résoudra pas d’un coup de baguette magique. La 13e DBLE ne va pas résoudre le problème. »
Le colonel n’a pas non plus manqué d’évoquer les défis majeurs de l’armée française au moment des négociations sur la loi de programmation militaire. Il en dégage trois grands axes : « la protection du territoire national (ex : l’opération Sentinelle), la réponse aux crises du voisinage direct de la France (ex. l’opération Barkhane au Sahel), le retour des Etats puissances, avec des risques de conflits interétatiques (ex. les pays Baltes ou la Corée) ». Et de rappeler un des codes d’honneur du légionnaire : « La mission est sacrée, tu l’exécutes jusqu’au bout et, s’il le faut, en opérations, au péril de ta vie. »
A noter que qu’Arnaud Viala a déclaré qu’il allait demander l’autorisation au ministère de la Défense de se déplacer au Mali pour rendre visite aux forces armées sur le terrain.